Mobilisation contre la réforme des retraites : "Il n'y aura pas de retour à la normale s'il n'y a pas de retrait de la réforme", affirme Sophie Binet
"Il n'y aura pas de retour à la normale s'il n'y a pas de retrait de la réforme" des retraites, promet jeudi 20 avril sur France Bleu Provence Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, alors que la CGT et les quatre syndicats représentatifs de la SNCF appellent à une nouvelle journée d'action contre la réforme gouvernementale.
La patronne de la CGT revient par ailleurs sur le déplacement mercredi d'Emmanuel Macron dans le Bas-Rhin, perturbé par des manifestants qui ont hué le chef de l'État. Elle salue ainsi le fait qu'il n'ait "pas pu faire son déplacement normalement". De son côté, Elisabeth Borne concluait mercredi les Rencontres jeunesse de Matignon, quand elle "s'est fait interpeller par des jeunes sur la crise démocratique et sociale du pays", ajoute Sophie Binet. La secrétaire générale de la CGT assure que "c'est la même chose pour tous les ministres du gouvernement". "Ils ne peuvent plus sortir de leur palais sans se faire interpeller par des Françaises et des Français qui leur disent que cette réforme est injuste, violente, qu'elle n'est pas nécessaire et qu'il faut la retirer", lance-t-elle. Pour Sophie Binet, "il est encore temps d'entendre raison", et donc de ne pas mettre en application le texte, promulgué vendredi soir dernier par Emmanuel Macron.
Les syndicats maintiennent la pression
En attendant, la CGT entend maintenir la pression avec deux journées d'actions jeudi puis le vendredi 28 avril. Sophie Binet est d'ailleurs attendue dans la journée à la centrale thermique de Gardanne (Bouches-du-Rhône). Une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle est aussi prévue le 1er mai à l'appel de l'intersyndicale. Un 1er-Mai qui s'annonce "historique et inédit", "unitaire et populaire", selon Sophie Binet. La secrétaire générale de la CGT se réjouit que "pour la première fois l'ensemble des syndicats appellent à manifester le 1er-Mai". Elle explique que "plus de 300 rassemblements" seront prévus ce jour-là en France.
Sophie Binet indique qu'une "centaine de syndicalistes du monde entier" seront présents à Paris "pour soutenir la mobilisation". Elle juge important ce soutien international car elle considère que lorsqu'on "tire les droits des salariés français vers le bas il y a un impact pour tous les travailleurs et travailleuses du monde".
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