La grève du 5 décembre fait resurgir le spectre de 1995. Un mouvement marqué par trois semaines de paralysie totale. L’exécutif avait dû faire marche arrière sur la réforme des régimes spéciaux.
L'histoire peut-elle se répéter ? Fin 1995, jusqu'à 2 millions de manifestants se mobilisaient dans les rues pour protester contre la suppression des régimes spéciaux de retraite. L'ensemble du réseau de transport est paralysé, alors les Français marchent, pédalent et parfois s'agacent. Le Premier ministre Alain Juppé annonçait alors une réforme surprise de la sécurité sociale et la fin des régimes spéciaux. Déjà à l'époque, l'exécutif veut aligner les retraites des fonctionnaires sur celles du privé. "Nous allons réussir ce qu'on n'a pas osé entreprendre depuis trente ans. (...) Il faut le faire maintenant !", lançait le Premier ministre au pupitre de l'Assemblée le 15 novembre 1995.
Alain Juppé fait marche arrière
Une détermination qui fait écho aujourd'hui aux propos tenus par le gouvernement. Comme en 1995, la SNCF et la RATP sont en première ligne. Jacques Chirac et Alain Juppé ont fini par reculer. Mais Emmanuel Macron et Édouard Philippe espèrent que leur réforme annoncée dès la campagne présidentielle verra le jour.
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