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Grève des éboueurs contre la réforme des retraites : "Gérald Darmanin pratique l'intoxication, le nombre d'agents réquisitionnés est très minoritaire", assure la CGT

Selon Baptiste Talbot, coordinateur CGT Fonction publique, "la grève des poubelles est loin d'être terminée".

franceinfo

Radio France

Publié le 18/03/2023 13:23

Temps de lecture : 2min

Des poubelles entassées dans le 16e arrondissement à Paris, le 11 mars 2023. (ANNA JAUJARD/RADIOFRANCE)

"Quelques dizaines d'éboueurs ont été réquisitionnés peut-être et quelques dizaines de camions circulent à Paris, grand maximum", estime Baptiste Talbot, coordinateur CGT Fonction publique, samedi 18 mars sur franceinfo, alors que la préfecture de police de Paris partage des vidéos sur Twitter montrant les camions qui redémarrent au centre de collecte d'Ivry-sur-Seine.

Depuis le début de la grève des éboueurs contre la réforme des retraites, 10 000 tonnes de déchets se sont accumulées dans les rues de la capitale et le ministre de l'Intérieur a signé jeudi soir la réquisition des agents de la ville de Paris. Mais le syndicaliste assure que "Gérald Darmanin pratique l'intoxication, le nombre d'agent réquisitionnés est très minoritaire."

Baptiste Talbot explique que les réquisitions sont "compliquées" car elles doivent être notifiées de façon individuelle et à "chaque prise de service". "Les autorités ont en plus fait le choix de ne pas notifier les agents à leur domicile, mais sur les lieux de travail", précise le coordinateur CGT Fonction publique.

"On assume qu'il faut durcir le mouvement"

"Il y a la question de la collecte mais aussi celle de l'incinération", poursuit-il, rappelant que les salariés de l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine [en Ile-de-France] notamment sont toujours en grève. "La grève des poubelles est loin d'être terminée", prédit Baptiste Talbot, avant de lister toutes les villes mobilisées : Le Havre, Saint-Brieuc, Nantes ou encore Angers. "Ça va démarrer à Orléans la semaine prochaine", assure-t-il. "Il y a également des centres de traitement ou des incinérateurs qui sont bloqués, par exemple à Fos-sur-Mer ou à Châtellerault" et la grève "continue chez Pizzorno à Vitry-sur-Seine".

"On assume qu'il faut durcir le mouvement" en "s'attaquant à la production des profits", insiste-t-il, en dénonçant "ceux qui ont un portefeuille à la place du cœur et du cerveau."