Grève des éboueurs à Paris : après l’annonce de réquisitions, les agents grévistes ne décolèrent pas
Jeudi 16 mars, après huit jours de blocages, les forces de l’ordre viennent déloger sans ménagement les grévistes, rassemblés devant un centre de collecte de déchets. "Ils nous ont gazés, ça n’était pas la peine, on était pas violents", regrette un homme. Ces salariés d’une entreprise privée ramassent habituellement les déchets des écoles parisiennes. Ils ne peuvent pas être réquisitionnés. Dans Paris, plus de 9 000 tonnes de détritus s’entassent désormais, peut-être plus pour longtemps.
10 000 euros d’amende et six mois de prison
Le préfet a décidé de réquisitionner des agents de la capitale. Un soulagement pour les habitants, qu’ils soutiennent ou non la grève. Devant l’incinérateur d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), les éboueurs s’attendent à recevoir l’ordre de réquisition d’un moment à l’autre. Certains avec résignation, d’autres avec colère. "Il faut qu’on se concerte, qu’on voit comment on continue ce combat-là", indique Vincent Pommier, gréviste. Les agents qui ignoreraient l’ordre de réquisition risquent jusqu’à 10 000 euros d’amende et six mois de prison. La bataille juridique ne fait que commencer, les syndicats peuvent attaquer en justice la décision du préfet.
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