Transports : le fret ferroviaire, une alternative sous-exploitée en France

En France, la majorité des marchandises est acheminée par camion. Mais il existe un autre moyen, le fret ferroviaire, neuf fois moins énergivore que le transport routier. La France possède près de 29 000 kilomètres de voie ferrée, c’est même le deuxième réseau d’Europe. Pourtant, nous sommes à la traîne derrière l’Italie et l’Allemagne. Alors, pourquoi ce retard et comment y remédier ? Tout commence à la gare de Vaires-sur-Marnes (Seine-et-Marne). Ici, les wagons de marchandises sont triés selon les clients. Problème, plusieurs voies sont inexploitables, trop vétustes.

49 euros par an et par habitant

Selon DB Cargo, un opérateur, le manque d’entretien des voies lui fait perdre des marchés. Les trains font 750 mètres de long en moyenne, l’équivalent de 50 camions. Quand il a le feu vert, le convoi démarre. Mais en permanence, son conducteur doit s’adapter à la circulation ferroviaire, car la priorité est donnée aux voyageurs. Autre contrainte, les créneaux de passage. Lucas Cuzol, conducteur de train chez DB Cargo, explique : "La majorité des travaux se passent de nuit. Comme nous le fret, ils nous attribuent beaucoup de sillon de nuit, on fait avec les travaux" Des travaux qui génèrent parfois des retards de livraison. La France investie 49 euros par an et par habitant dans le ferroviaire, neuf fois moins qu’en Suisse.