Guerre en Ukraine : Moscou dit bloquer les forces ukrainiennes à Bakhmout, Kiev dément

Article rédigé par Zoé Aucaigne, Margaux Duguet, Elise Lambert
France Télévisions
Publié Mis à jour
Des bâtiments endommagés à Bakhmout (Ukraine), le 10 avril 2023. (MUHAMMED ENES YILDIRIM / ANADOLU AGENCY / AFP)
Cette ville, qui comptait quelque 70 000 habitants avant le conflit, est aujourd'hui totalement détruite, alors que de terribles combats y font rage depuis des mois.

Ce qu'il faut savoir

Bakhmout est devenue ces derniers mois l'épicentre des combats en Ukraine. La Russie a affirmé, jeudi 13 avril, bloquer les forces ukrainiennes dans la ville et empêcher tout renfort d'y entrer. Cependant, dans un commentaire à l'AFP, l'armée ukrainienne a immédiatement démenti, en assurant continuer à ravitailler ses troupes dans Bakhmout et y infliger quotidiennement des "pertes folles" à l'ennemi. De son côté, le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a déclaré qu'il était encore "prématuré" de parler d'un encerclement complet de la localité.

>> Ce direct est désormais terminé.

Des pans entiers de l'économie ukrainienne engloutis par la guerre. Le produit intérieur brut (PIB) de l'Ukraine s'est effondré de 29,1% en 2022 par rapport à l'année précédente, a annoncé, jeudi, le Comité d'Etat ukrainien pour les statistiques. Même si le pays est soutenu par l'aide militaire et financière des Occidentaux, certains secteurs sont particulièrement touchés. Le bâtiment a ainsi enregistré une chute de 67,6% l'an dernier. Le FMI estime que, selon les scénarios, l'économie ukrainienne pourrait évoluer entre une récession de 3% et une croissance de 1% en 2023.

Une nouvelle aide pour Kiev. La Banque mondiale a affirmé mercredi qu'elle allait accorder 200 millions de dollars à l'Ukraine afin de permettre au pays de remettre en état son réseau électrique. La campagne russe de destruction visant le réseau électrique durant l'automne et l'hiver a mis à terre plus de 50% des infrastructures énergétiques ukrainiennes, en particulier dans l'est du pays, selon l'institution. 

Kiev accuse Moscou après une vidéo de décapitation. Une vidéo insoutenable montrant la décapitation d'un présumé prisonnier de guerre ukrainien a provoqué la colère de Kiev, poussant le président Volodymyr Zelensky à dénoncer mercredi une nouvelle exaction de "monstres" russes. La Russie a appelé à vérifier l'"authenticité" de la vidéo, elle qui d'ordinaire rejette les accusations de crimes portées contre ses militaires.

Paris dément le déploiement de soldats français en Ukraine. "Il n'y a pas de forces françaises engagées en opération en Ukraine. Les documents cités ne proviennent pas des armées françaises et sont sujettes à précaution", a mis en garde le ministère des Armées, en faisant allusion à une apparente fuite de documents américains classifiés"Nous ne nous prononçons pas sur des documents dont la source et la véracité sont incertaines", a-t-il ajouté.