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Retraite : combien perdront les futurs pensionnés après l'accord de 2015 ?

Certains assurés pourraient perdre jusqu’à 18% de pension selon un document publié mardi par le journal Le Figaro. La simulation issue de l'accord patronat-syndicats de 2015 porte sur les retraites complémentaires.
Article rédigé par Aurélien Accart
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Les simulations du Conseil d'orientation des retraites portent sur l'accord Agirc Arrco © MaxPPP)

L'accord patronat-syndicat d'octobre 2015 était destiné à renflouer les caisses des régimes de retraite complémentaire AGIRC-ARRCO pour les cadres comme pour les salariés. Ce mardi, le quotidien Le Figaro dévoile une étude du Conseil d'orientation des retraites (COR) montrant les pertes que subiront très bientôt les futurs pensionnés.

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Un cadre né en 1959 perdra 14,5%

Une fois arrivé l'âge de la retraite, choisir de travailler une année de plus ne compensera pas le manque à gagner de certains pensionnés. C'est ce que montrent en tout cas les deux simulations menées par le COR. Un cadre né en 1959, par exemple, verra sa pension complémentaire baisser de presque 14,5%. Il perdra moins, mais il perdra encore, s'il accepte de travailler une année supplémentaire. La baisse avoisinera alors 5%. Ces calculs sont le fruit du concept bonus-malus, au cœur de la réforme d'octobre 2015.

Une perte accentuée dans le temps

Avec les tableaux chiffrés du COR, on prend conscience pour la première fois que cette perte va fortement s'accentuer au fil des années. Les jeunes générations seront bien plus pénalisées, si l’on en croit une deuxième simulation. Pour un cadre né en 1990, la perte au moment de la retraite a été évaluée à 17%. Les salariés qui ne sont pas cadres "y laisseront un peu plus, soit près de 18% pour la génération 1990" montrent les calculs.

C'est beaucoup, mais c'est un moindre mal expliquent les signataires de l'accord. Sans ce terrain d’entente, il aurait fallu baisser toutes les pensions du privé de 11% du jour au lendemain ou presque. Et cette mesure n'aurait pas suffi, disent les signataires, à éviter la disparition du régime complémentaire.

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