Pouvoir d’achat : un marché propose de payer en fonction de ses revenus
À Dieulefit (Drôme), on expérimente depuis un an un drôle de marché. Sur les étals, chaque produit affiche trois prix : un en blanc fixé par les producteurs, un bleu pour les petits revenus et un rouge pour ceux qui peuvent payer un peu plus. À l’entrée, le client choisit une bille de couleurs qui correspond au prix qu’il accepte de payer. L’idée est née au cœur d’un vallon où habite Mathieu Yon. Il cultive sans produits chimiques et laisse faire la nature. Pour rendre accessibles les légumes à tous, il a eu l’idée d’un marché solidaire. "J’en avais un peu marre d’être le petit maraîcher pour la petite bourgeoisie, ça ne m’intéresse pas trop. Je veux que ma production soit ouverte au plus grand nombre", explique Mathieu Yon, maraîcher.
Un marché solidaire
Le pari est réussi. Mathieu Yon a réuni une clientèle moins aisée sans diminuer ses revenus. Il a même convaincu d’autres producteurs comme un boulanger qui a adopté son système. L’équilibre est fragile mais tiendra tant que les clients joueront le jeu. Présente sur le plateau du 13 heures, lundi 7 novembre, la journaliste Valérie Heurtel parle aussi d’un restaurant à Marseille (Bouches-du-Rhône) qui a développé ce système. "Il y a deux tarifs, c’est un euro le menu pour les plus démunis, 30 euros pour la clientèle classique. Le menu est le même pour tout le monde", détaille-t-elle.
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