Les constructeurs automobiles PSA et Renault se sont engagés, sous la pression de Bercy, à augmenter leurs commandes auprès de l'équipementier GM&S de la Souterraine (Creuse), menacé de liquidation judiciaire. "Il faudrait savoir ce qu'il y a réellement derrière ces chiffres", a réagi dimanche 21 mai sur franceinfo Yannick Augras, délégué CGT de l'entreprise qui emploie 279 salariés.Selon un communiqué du ministère de l'Économie, "le groupe PSA s’est engagé à augmenter ses commandes de 10 à 12 millions d’euros" et "le groupe Renault s’est engagé à doubler ses commandes pour les porter de 5 à 10 millions d’euros.""De la poudre aux yeux" côté PSAPour Yannick Augras, PSA "ne se force pas du tout" : "PSA avait déjà augmenté son engagement d'un million d'euros en passant de 10 à 11 millions d'euros, donc c'est juste une augmentation d'un million d'euros (...), c'est de la poudre aux yeux", a estimé le syndicaliste."Du côté de Renault, c'est bien plus important", a-t-il en revanche reconnu, tout en s'interrogeant : "Est-ce qu'aujourd'hui Renault nous redonne les références qu'il nous a enlevées pendant deux ans (...) ? Est-ce que c'est une augmentation du prix de la pièce ? Est-ce qu'il s'agit de nouvelles affectations ? Dans les deux premiers cas, ça ne leur coûte rien. Dans le dernier cas, certes, il y a un effort significatif et il faut le reconnaître. Mais avant d'en parler, je pense qu'il faut réellement voir ce qu'il y a à l'intérieur", a poursuivi Yannick Augras. "PSA ne se force pas, c'est de la poudre aux yeux", Yannick Augras, délégué CGT chez GM&S à franceinfo écouter