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Violences dans les meetings politiques : des médias en appellent "à la responsabilité des candidats"

Les directeurs des rédactions et de l'information de plusieurs médias rappellent aux candidats de la campagne présidentielle "la nécessité impérieuse pour les journalistes de pouvoir exercer leur métier dans des conditions de sécurité élémentaires."

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des violences ont émaillé le premier metting de campagne d'Eric Zemmour, le 5 décembre 2021 à Villepinte. (COLIN BERTIER / AFP)

Dans un communiqué commun, les directeurs des rédactions et de l'information de la majorité des titres et groupes de presse écrite et audiovisuelle, dont Radio France et France Télévisions, en appellent jeudi 9 décembre "à la responsabilité de chacun des candidats." 

Les dirigeants font état des "violences qui ont émaillé un meeting dimanche dernier et qui ont entravé le travail de plusieurs journalistes". Les directeurs des rédactions et de l'information rappellent "solennellement la liberté de l'information dans notre démocratie et la nécessité impérieuse pour nos journalistes de pouvoir exercer leur métier dans des conditions de sécurité élémentaires, notamment lors de la couverture des meetings."

"Devant la multiplication des incidents entravant ces derniers mois le travail de nos rédactions, nous en appelons à la responsabilité de chacun des candidats afin que la couverture de cette campagne électorale puisse se dérouler de manière exemplaire", demandent-ils.

Plusieurs éruptions de violence ont ponctué dimanche 5 décembre le premier meeting de campagne de l'ancien polémiste et journaliste Éric Zemmour, lui-même blessé au poignet après une empoignade. Un enquête a été ouverte après des violences commises contre des militants de SOS Racisme, venus protester dans la salle contre le candidat.

Deux journalistes de Mediapart, frappés à la tête, ont porté plainte lundi conjointement avec leur employeur pour violences et menaces tandis qu'une équipe de l'émission Quotidien a dû être brièvement exfiltrée de la salle par l'équipe de sécurité du candidat d'extrême droite.

Une trentaine de sociétés des journalistes (SDJ) ont également signé un appel en ce sens dans le journal Le Monde ainsi que dans Mediapart.

Ce communiqué est signé par 22 dirigeants :

  • Dov Alfon, directeur de la rédaction de Libération
  • Jean-Philippe Baille, directeur de franceinfo Radio France
  • Nicolas Barré, directeur de la rédaction Les Echos
  • Hervé Beroud, directeur de l’information et des sports BFM/RMC
  • Nicolas Beytout, président de L’Opinion
  • Arnaud Bousquet, directeur de la rédaction de France Culture
  • Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro
  • Jérôme Chapuis, directeur de la rédaction de La Croix
  • Phil Chetwynd, directeur de l’information de l’AFP
  • Jacques Esnous, directeur de l’information de RTL
  • Stéphane Gendarme, directeur de l'information de M6
  • Vincent Giret, directeur de l’information et des sports de Radio France
  • Laurent Guimier, directeur de l’information de France Télévisions
  • Erik Kervellec, directeur de l’information de France Bleu
  • Caroline Monnot, directrice de la rédaction Le Monde
  • Marco Nassivera, directeur de l’information d’Arte
  • Catherine Nayl, directrice de l’information de France Inter
  • Cécile Prieur, directrice de la rédaction de L'Obs
  • Jean-Michel Salvator, directeur des rédactions du Parisien – Aujourd’hui en France
  • Michaël Szadkowski, directeyr de la Rédaction du HuffPost
  • Thierry Thuillier, directeur général adjoint du pôle Information du Groupe TF1
  • Maud Vergnol et Sébastien Crépel, codirecteurs de la rédaction de L’Humanité

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