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Régulation des contenus en ligne : "On est au début de l'histoire", rappelle président de l'Arcom Roch-Olivier Maistre

Le président de l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique est intervenu dans le cadre de la journée Médias en Seine, organisée aux Echos et à Radio France mercredi.
Article rédigé par franceinfo
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Roch-Olivier Maistre, président de l'Autorité de Régulation de la Communication audiovisuelle et numérique (Arcom, à Paris le 7 septembre 2021. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"On est au début de l'histoire" de la régulation des contenus en ligne, a rappelé le président de l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) Roch-Olivier Maistre, lors d'un entretien organisé mercredi 22 novembre dans le cadre de la journée Médias en Seine,  organisée aux Echos et à Radio France mercredi 22 novembre.

Un nouveau cadre de régulation est entré en vigueur le 25 août pour les très grandes plateformes avec le Digital service act, Règlement européen sur les services numériques, législation inédite dans le monde. Pour les plateformes plus petites, elle entrera en vigueur le 17 février, il est revenu lors de cet entretien sur la philosophie et les enjeux de cette nouvelle régulation.

"On a vu les excès de ces acteurs dans un modèle de liberté absolue", a-t-il affirmé, rappelant notamment le scandale Cambridge Analytica. Il résume ainsi la nouvelle philosophie européenne vis-à-vis des plateformes et des contenus illégaux en ligne : "Moi, Europe, sur mon continent, je vous demande d'agir. Pour interdire la diffusion de contenus illicites. Ce qui est interdit dans le monde physique est interdit dans le monde numérique".

"Les lignes bougent"

La loi française de 2018, sur la manipulation de l'information a déjà largement fait évoluer les choses, selon Roch-Olivier Maistre : "Les lignes bougent. On ne peut pas dire que ces plateformes soient totalement immobiles. Si je regarde le processus électoral de 2022 avec la présidentielle, ça n'a rien à voir avec ce qui s'est passé en 2017. Chaque fois qu'on a eu des sujets de manipulation d'informations liées au processus électoral, elles ont toujours été réactives."

L'intelligence artificielle représente plutôt une chance selon le président de l'Arcom qui "veut avoir un regard lucide, mais optimiste", rappelant que "l'intelligence artificielle est centrale dans le fonctionnement des algorithmes" et permet donc déjà des progrès en matière de régulation, "le directeur de l'intelligence artificielle de Méta nous a expliqué que d'ores et déjà les outils d'intelligence artificielle éliminent, sans même qu'on les voit apparaître sur la plateforme, plus de 95 % des contenus problématiques".

Il souligne cependant la difficulté croissante rencontrée avec la plateforme X, qui a remplacé Twitter depuis son rachat par Elon Musk : "Je fais vraiment la différence entre X avant Elon Musk, et X après Musk. Avant, nous avions des interlocuteurs en face de nous, avec lesquels on était en contact régulier. J'ai vu depuis les équipes décimées. On garde quelques interlocuteurs qu'on compte sur les doigts d'une main, mais les interlocuteurs changent très vite. Donc oui, il y a un sujet".

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