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Vidéo à la demande : "Le fait d'avoir un ancrage national, ça nous donne un élément de compétitivité" dans les séries françaises, analyse la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte

Lors de la journée Médias en Seine, organisée aux Echos et à Radio France mercredi, les dirigeants des grands groupes de télévision ont participé à une table ronde intitulée "TV : la nouvelle frontière digitale".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La PDG du groupe France Télévisions Delphine Ernotte à La Rochelle le 16 septembre 2022. (XAVIER LEOTY / AFP)

La concurrence entre les plateformes de Vidéo à la Demande (VOD) et la télévision linéraire a été largement abordée lors de la table ronde intitulée "TV : la nouvelle frontière digitale", lors de la journée Médias en Seine, organisée aux Echos et à Radio France mercredi 22 novembre. Il y a notamment une stabilité des chiffres chez les plus de 60 ans, mais une baisse significative chez les jeunes "qui basculent de plus en plus vers la vidéo à la demande", a rappelé Rodolphe Belmer, le PDG de TF1, présent lors de cette table ronde.

Après l'échec des plateformes de VOD proposées par les chaînes linéaires gratuites dans le monde, comme Salto arrêté en mars 2023 trois ans après son lancement, la stratégie de certains groupes a évolué. Pour France Télévisions, Delphine Ernotte a augmenté les investissements dans les séries françaises "qui marchent très bien". Selon elle, la clé est un "ancrage national fort" pour avoir une offre différenciante et complémentaire par rapport aux plateformes américaines. 

La compétition des smart TV

Quant aux chaînes privées, la difficulté est de composer entre les revenus publicitaires et la "télévision de rattrapage", selon l'expression de Rodolphe Belmer, car si cette offre permet de toucher plus de jeunes, elle n'est que de "trois heures par mois pour MyTF1, deux heures pour France Télévisions et 2,3 heures pour M6" contre plus de 40 heures par mois pour Netflix et 20 heures pour Youtube. 

La compétition des smart TV inquiète Delphine Ernotte. Elle souligne le risque "de marginalisation et de rupture assez forte" puisque le fonctionnement même de ces téléviseurs favorise les plateformes de VOD, au détriment de l'offre de télévision linéaire. Sur les smart TV, la VOD représente "au moins de 50%" de l'usage, largement supérieure à un téléviseur connecté à une box par exemple. 

Les chaînes attendent donc le résultat d'une consultation du régulateur, l'Arcom, pour une "mise en avant des services d'intérêts généraux" sur ces nouveaux téléviseurs, dans l'espoir de se maintenir dans les usages. Une décision attendue, très prochainement, "en novembre", précise Delphine Ernotte.

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