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"Paris Match" : les locaux du magazine inspectés par la Commission européenne pour s'assurer que le groupe Lagardère n'est pas sous influence de Vivendi

La Commission européenne n’a toujours pas officiellement validé le rachat de l'activité médias de Lagardère, dont l'hebdomadaire "Paris Match" fait partie, via le groupe Vivendi, propriété de la famille Bolloré.
Article rédigé par Stéphane Pair
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le magazine "Paris Match" dans un kiosque, le 16 septembre 2022. (OLI SCARFF / AFP)

Des agents de la Commission européenne ont effectué une inspection surprise dans les locaux de Paris Match, propriété du groupe Lagardère, en décembre 2022, a appris jeudi 12 janvier franceinfo de source proche du dossier. Le but de ce contrôle est de vérifier que le groupe Lagardère n’est pas déjà sous influence du groupe Vivendi, propriété de la famille Bolloré.

Cette inspection, qui a eu lieu courant décembre et à laquelle ont assisté certains salariés de Paris Match, s'est déroulée dans un contexte particulier puisque la Commission européenne n’a toujours pas officiellement validé le rachat de Lagardère par Vivendi.

Des échanges de mails de cadres collectés par les inspecteurs

Des agents du service de la concurrence de la Commission européenne se sont présentés dans les locaux de l’hebdomadaire situés dans le 15e arrondissement de Paris pour rencontrer ses dirigeants, dont la nouvelle rédactrice-en-chef du service politique, Laurence Ferrari. Leurs ordinateurs ont été inspectés par ces agents. Contactés par franceinfo, ni Laurence Ferrari ni le groupe Lagardère n'ont souhaité faire de commentaires.

Selon les informations de nos confrères de la Lettre A, l’enquête dépasserait largement le cas de Paris Match. Les inspecteurs de la Commission auraient, selon le quotidien, collecté des échanges de mails de cadres de Vivendi, Lagardère, Editis, Hachette et Prisma Media.

Depuis le 30 novembre, le projet de rachat du groupe Lagardère par Vincent Bolloré fait l’objet d’une enquête de l’autorité anti-trust de la Commission européenne. Vivendi détient déjà près de 57% du capital du groupe Lagardère, dont la branche média possède Paris Match, le Journal du dimanche ou encore Europe 1. La Commission européenne doit valider ce rachat et empêcher Vivendi de concentrer une trop grosse quantité de titres dans le domaine de l’édition et des médias, si elle estime que les conditions ne sont pas remplies et encore moins si des éléments démontrent une prise de contrôle anticipée.

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