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L'enquête sur Jean-Marc Morandini pour "harcèlement sexuel" classée sans suite, l'animateur reste mis en examen pour "corruption de mineurs aggravée"

L'enquête ouverte pour "harcèlement sexuel" sur les castings controversés pour une web-série produite par l'animateur Jean-Marc Morandini a été classée sans suite par le parquet de Paris, en raison d'"infractions insuffisamment caractérisées". 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'animateur Jean-Marc Morandini lors d'une conférence de presse à Paris, le 19 juillet 2016. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Les enquêtes visant l'animateur Jean-Marc Morandini pour "harcèlement sexuel" et pour "travail dissimulé" ont été classées sans suite par le parquet de Paris, selon une source judiciaire jointe mercredi 18 janvier par franceinfo, les infractions n'étant pas "suffisamment caractérisées". L'animateur n'avait pas été entendu sous le régime de la garde à vue dans ces deux dossiers.

Jean-Marc Morandini reste, en revanche, mis en examen dans l'enquête ouverte pour des soupçons de "corruption de mineurs aggravée", dossier pour lequel il avait été entendu en garde à vue puis placé sous contrôle judiciaire.

Ce qui était reproché à Jean-Marc Morandini

Cinq jeunes comédiens, dont deux avaient témoigné dans Les Inrocks en juillet, avaient porté plainte contre l'animateur vedette. L'animateur avait déposé plainte pour "tentative de chantage" à l'encontre d'un des cinq plaignants. Sa plainte a été classée. Les acteurs avaient raconté les conditions d'un casting et de tournage pour cette web-série comportant des scènes dénudées, "Les Faucons".

Ils accusaient Jean-Marc Morandini d'avoir profité des castings pour les pousser à s'exhiber nus. Selon leur témoignage, une personne se présentant comme "Catherine" et responsable du casting, leur avait demandé avec insistance par courriel d'envoyer des vidéos d'eux nus, y compris des scènes de masturbation.

Ce que dit la justice

Les investigations n'ont pas permis de démontrer que les postulants "avaient subi une forme de contrainte, de pression ou de menaces", a dit à l'AFP une source proche du dossier. Selon cette source, des courriels échangés montrent que les plaignants, majeurs au moment des faits, avaient connaissance des conditions de tournage, impliquant des scènes de nudité, voire de masturbation.

Comment réagissent les plaignants ?

Pour Thierry Vallat, avocat de Quentin Surtel et de deux autres plaignants, acteurs de la web-série, c'est la "stupeur complète". "Je suis abasourdi par ce classement sans suite, d’autant plus qu’il y a quelques jours à peine, l’enquête était encore en cours. Je ne m’explique pas cette décision", déclare-t-il à franceinfo. 

"Nous n’allons pas nous arrêter là. Nous allons déposer une plainte avec constitution de partie civile sous 48 heures devant le doyen des juges d’instruction à Paris. Mes clients sont complètement abattus et se posent beaucoup de questions sur les enquêtes faites. L’enquête n’a pas été au fond des choses. Ce classement est incompréhensible", poursuit maître Thierry Vallat. 

Dans quelle autre affaire Morandini reste-t-il impliqué ?

A la suite des révélations des Inrocks, deux autres plaintes, sans lien avec la web-série, avaient été déposées par deux jeunes hommes, mineurs à l'époque des faits qu'ils dénoncent. Dans cette autre affaire, Jean-Marc Morandini a été mis en examen le 23 septembre, notamment pour "corruption de mineur aggravée". Il a été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction notamment d'exercer une activité professionnelle en lien avec des mineurs.

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