Jeudi 29 janvier, en ouverture du 42e Festival international de la BD d'Angoulême, Charlie Hebdo était dans tous les esprits. L'hebdomadaire s'est vu décerné un Grand Prix spécial, un peu plus de trois semaines après les attentats meurtriers du 7 janvier. Dans les rues, les unes du journal sont exposées sur des panneaux électoraux. "Je trouve que c'est assez provocant. Mais bon, le droit d'expression est là quand même. Tant que la liberté sera là, tout ira bien", assure un passant à France 2. Dans l'urgence, le Musée de la BD a monté une exposition spéciale Charlie Hebdo. Celle-ci est entourée de mesures de sécurité renforcées.Des hommages sur un grand tableau noirOn peut y découvrir l'histoire du journal et de son ancêtre Hara-Kiri, né en 1960 et interdit en 1970 après sa une polémique sur la mort de Charles De Gaulle ("Bal tragique à Colombey - 1 mort"). Charlie Hebdo reprit alors le flambeau.L'exposition montre aussi le travail de ces journalistes particuliers qui ne s'interdisaient rien. C'est l'occasion de revisiter des milliers de couvertures et d'apprécier le travail, la dextérité et la passion de Charb, Cabu, Honoré et les autres. Le public, lui, est invité à dessiner et à écrire des mots d'hommages sur un grand tableau noir.