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Charlie Hebdo : les caricaturistes menacés de mort

Un homme a été arrêté à La Rochelle vendredi après avoir appelé à décapiter le directeur de l'hebdomadaire satirique. 

Article rédigé par franceinfo
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Le journal satirique "Charlie Hebdo" est au centre d'une polémique après la publication de caricatures de Mahomet, le 19 septembre 2012. (G. VARELA / SIPA)

CHARLIE HEBDO - "Qui m'apporte cette tête, c'est le vase qui déborde". Un homme, soupçonné d'avoir appelé à décapiter le directeur de Charlie Hebdo sur un site jihadiste, a été interpellé samedi matin à La Rochelle (Charente-Maritime), a indiqué l'AFP qui cite des sources judiciaires. Depuis la publication mercredi d'un numéro dans lequel figure des caricatures du prophète Mahomet, les caricaturistes ont fait l'objet de nombreuses critiques, mais aussi de menaces de mort. 

Menaces sur un site jihadiste... 

Placé en garde à vue, l'homme d'une quarantaine d'années aurait également appelé à surveiller le directeur de l'hebdomadaire satirique, sans préciser son nom. "L'essentiel, ne le laissez pas vivre en paix", a-t-il écrit sur un site jihadiste, avant d'être interpellé par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) et la section antiterroriste de la brigade criminelle.

Une enquête préliminaire avait été ouverte vendredi par le parquet de Paris pour "provocation à la commission d'une atteinte à la vie", a précisé cette source

... et sur Facebook

Mercredi, un Toulonnais de 18 ans qui voulait s'en prendre aux auteurs des caricatures du prophète Mahomet, a ainsi été arrêté après avoir formulé des menaces de mort, a indiqué Europe 1,  vendredi 21 soir. L'homme "prévoyait de se rendre à Paris", pour disait-il "égorger tout ceux qu'il allait croiser", dans les locaux de Charlie Hebdo et venait d'acheter "deux couteaux de boucher."

Le jeune homme faisait d'ailleurs l'objet depuis quelques temps "d'une surveillance des services de renseignement. Depuis peu, Mustapha tenait un discours inquiétant", précise la radio, qui indique que c'est sa sœur qui a fait la démarche de prévenir les policiers. 

Sur le net, l'appel au calme domine

Si les manifestations prévues samedi 22 septembre en France pour dénoncer conjointement les caricatures de Mahomet et le film anti-Islam L'innocence des musulmans, ont été interdites, la colère de certains musulmans s'est vivement exprimée sur les réseaux sociaux.

Cependant, les groupes créés sur Facebook pour dénoncer les dessins de Charlie Hebdo sont désormais beaucoup plus calme, a noté le Huffington Post.  “Tous contre Charlie hebdo", Tous Contre l'Abus de la presse Française Charlie Hebdo à l'Islam, Contre charlie hebdo contre les caricatures ou Action stop charlie hebdo, recense le site d'information, n'appelaient pas à manifester samedi matin.

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