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Audrey Pulvar nommée directrice de la rédaction du magazine "Les Inrockuptibles"

La compagne d'Arnaud Montebourg sera la nouvelle directrice générale en charge de l'éditorial des "Inrocks".

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Audrey Pulvar à la une des "Inrocks", le 28 mars 2012. (CAPTURE FTVI)

Audrey Pulvar n'arrêtera pas le journalisme, bien au contraire. La compagne du ministre Arnaud Montebourg devient directrice de la rédaction des Inrockuptibles, annonce le magazine dans un communiqué de presse, vendredi 13 juillet, confirmant une information du journal Les Echos. Elle aura le titre de "directrice générale en charge de l'éditorial". Selon Les Echos, Audrey Pulvar remplacera Bernard Zekri, qui occupait le poste depuis mars 2010.

Pour remplacer David Kessler, parti à l'Elysée conseiller François Hollande, "Matthieu Pigasse met en place à la tête de l’entreprise un nouveau tandem constitué d’Audrey Pulvar, qui rejoindra l'équipe des Inrockuptibles et d’Arnaud Aubron, jusqu'à lors rédacteur en chef actu des InrocKs et des Inrocks.com", précise le communiqué.

Ecartée de la radio et de la télévision

Lorsque Arnaud Montebourg annonce sa candidature à la primaire socialiste à l'automne dernier, elle perd son émission quotidienne sur i-Télé. En mai, après la nomination d'Arnaud Montebourg au gouvernement, Audrey Pulvar avait dû renoncer à animer la tranche matinale 6h-7h de France Inter, puis à participer à l'émission "On n'est pas couché" de Laurent Ruquier, le samedi soir sur France 2.

Une journaliste de gauche

Pendant la campagne présidentielle, Audrey Pulvar n'avait pas hésité à poser, rose à la bouche, à la une des Inrocks, répondant à ses détracteurs qui l'accusaient de "rouler" pour le Parti socialiste. Une exposition médiatique qui avait donné du grain à moudre à ses détracteurs : "Toutes ses prises de position marquées à gauche construisent la statue d'une journaliste engagée comme le paysage audiovisuel français en connaît peu", écrit alors Le Point.

Mais c'est l'incompréhension qui gagne certains journalistes.  "Elle pouvait postuler à plein de postes passionnants, dans l'audiovisuel ou la presse : animatrice d'émission, grand reporter, chroniqueuse culture, commentatrice sportive... le choix était large", estime Télérama. Et de conclure, acide : "Sinclair, Ockrent, Trierweiller... le débat autour des relations politiques-journalistes n'a cessé d'être posé en France. Les Inrocks ont tranché. De la façon la plus radicale. Et ça fait mal à la profession".

Dans le star system ?

Audrey Pulvar dénonce ce dont on l'accuse : la course à la célébrité. "90% des jeunes qui se lancent dans le métier de journaliste le font pour être à l'antenne, pour être connus. Tout est devenu très superficiel", raconte-t-elle aux Inrocks.

De son côté, Le Point voit en elle "un condensé de ce qu'est devenue la société du spectacle", jugeant qu'elle a compris "tous les codes de la communication".

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