Les dirigeants de General Motors surpayés... en pleine crise financière
Onze milliards de dollars. C'est la somme payée par les contribuables américains pour sauver l'emblématique constructeur automobile General Motors, mis en péril par la crise financière de 2008. A ce sacrifice, il y avait des contreparties, énoncées par Barack Obama lui-même. L'une d'elles était le plafonnement des rémunérations des dirigeants d'entreprises aidées : pas plus de 500.000 dollars par an, avait annoncé le président des Etats-Unis. Et ce jusqu'au remboursement des sommes consenties par le Trésor Public.
Un million de dollars par an
Un rapport de l'autorité qui contrôle l'utilisation des aides publiques constate que la réalité est tout autre en ce qui concerne les dirigeants de GM et de sa filiale de crédit Ally Financial. L'inspection générale pour le Troubled Asset Relief Program, autrement dit TARP, pointe que 16 dirigeants des deux entreprises ont perçu des rémunérations supérieures à un million de dollars par an durant l'année 2013. GM et Ally n'avaient alors pas encore remboursé les aides publiques et étaient donc, en théorie, toujours sous le coup des règles instaurées par l'administration américaine. Une révélation qui vient troubler l'image égalitaire de la nouvelle patronne, Mary Barra.
13 morts
Le Trésor Public américain, loin de s'inquiéter de ces sommes, a accepté progressivement d'assouplir la règle. Et il conteste les conclusions du rapport, affirmant qu'il fallait en arriver là pour que les dirigeants de GM ne soient pas tentés de quitter le navire pour aller voguer vers des entreprises plus rémunératrices. Et ce d'autant que le climat n'est pas au beau-fixe pour le constructeur, qui doit rappeler plusieurs millions de véhicules à cause d'un défaut mécanique. La firme a pris son temps pour le faire et au moins 13 automobilistes se sont tués.
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