Les banques misent sur le prêt étudiant pour fidéliser leurs jeunes clients
Les jeunes qui arrivent sur le marché du travail savent d'ores et déjà qu'ils auront du mal à trouver un emploi. Certains ont dû s'endetter pour financer leurs études. 300 000 prêts étudiants sont contractés chaque année. Pour eux les banques promettent de la souplesse, notamment un délai pour le remboursement.
Pas encore 25 ans, et déjà la crainte de ne pas pouvoir rembourser son prêt de 12 000 euros. L'étudiant interrogé par les équipes du 20 Heures doit verser les premières mensualités à la rentrée, mais il n'a trouvé aucun travail cet été. Aujourd'hui, il envisage de prendre un second prêt pour rembourser le premier. Une fois sur le marché du travail, les étudiants doivent commencer à rembourser leurs prêts. Les banques leur proposent désormais le report gratuit des mensualités : jusqu'à 6 mois pour la BNP, 6 mois aussi pour la Banque postale, où 5% des étudiants ont déjà demandé à décaler leurs prêts.
Un risque de surendettement pointé du doigt
Le coup de pouce n'est pas sans arrière-pensée. Pour les banques, c'est un moyen de fidéliser leurs jeunes clients. "Chaque fois que nous savons répondre à une difficulté, en général les clients nous le rendent bien. C'est également le cas des clients étudiants qui un jour ne seront plus étudiants et auront une relation de 10 ans en moyenne avec leur banque", explique Franck Oniga, président du directoire de la Banque postale financement. Les banques multiplient donc les offres pendant cette crise, avec des taux plus bas et des montants plus élevés. Pour les syndicats étudiants, cela représente un réel risque de surendettement des jeunes générations.
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