Les 5 cadres de la Seita retenus à Carquefou ont été libérés
La séquestration aura donc duré un peu moins de 24 heures. Peu après 13h, ce jeudi, les 5 cadres du dépôt de la Seita à Craquefou ont été libérés. La décision a été votée par les salariés après que le procureur de la République de Nantes ait annoncé son intention d'envoyer un huissier à l'usine pour faire constater la séquestration. Les ouvriers ont apparemment voulu éviter le rapport de forces et ont devancé une éventuelle décision judiciaire les contraignant à cette libération. "On n'avait peur que ça aille trop loin, avec les enfants, donc on on a choisi de les laisser partir" a expliqué Mickael Mignière, délégué CGT de la Seita à Carquefou. Mais, ils n'ont pas pour autant l'intention de baisser les bras. L'action devrait continuer par d'autres moyens.
Les cinq cadres de la Seita étaient retenus par les syndicats depuis mercredi après-midi et plutôt bien traités aux dires des responsables syndicaux qui se plaignent de ne pas avoir assez d'informations sur le projet de restructuration du groupe qui va notamment entrainer la fermeture du site.
Depuis le début de la semaine, les salariés de cette usine, située près de Nantes et dont la fermeture a été annoncée, à la mi-avril, ont entamé un mouvement de grève. Le personnel réclame le paiement total de leurs jours de grève, la direction ayant pour l'instant proposé de ne payer que la moitié de ces journées non travaillées.
Le mouvement social a débuté lundi lorsque la direction a exigé que la production remonte à 50% par rapport à ce qu'elle était avant l'annonce de la fermeture. Par ailleurs, Pascal Brochard dénonce des pressions sur les salariés qui se seraient accrues ces dernières semaines. "Une centaine de salariés sur les 327 du site sont en arrêt-maladie" , explique Pascal Brochard.
Plusieurs fermetures de sites
La Seita – reprise en 2008 par Impérial Tobacco – a annoncé plusieurs fermetures de sites ces derniers mois. L'usine de Carquefou, donc, celle de Riom, une usine de traitement du tabac au Havre, deux centres de recherche à Bergerac et Fleury-les-Aubrais.
Par ailleurs, l'usine historique d'Impérial Tobacco située à Nottingham sera également fermée. Ce sont 130 emplois qui seraient créées en Pologne où sera délocalisée une partie de la production.
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