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Négociations entre industriels et distributeurs : "On va aller chercher des baisses" de prix, assure Michel-Edouard Leclerc

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Article rédigé par franceinfo
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"On s'est fait avoir, les consommateurs se sont fait avoir, les hausses qui ont eu lieu en 2022-2023 étaient exagérées pour beaucoup d'industriels", dénonce le distributeur.

"On va aller chercher des baisses" de prix, a prévenu mercredi 27 septembre sur franceinfo Michel-Édouard Leclerc, PDG du groupe Leclerc, alors que le projet de loi visant à anticiper les négociations commerciales 2024 entre les distributeurs et les plus gros industriels de l'alimentaire est présenté mercredi en Conseil des ministres. "On s'est fait avoir, les consommateurs se sont fait avoir, les hausses qui ont eu lieu en 2022-2023 étaient exagérées pour beaucoup d'industriels".

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Historiquement, les supermarchés négocient chaque année entre décembre et le 1er mars avec leurs fournisseurs les conditions de vente de leur production qui sera ensuite écoulée dans leurs rayons. Mais le gouvernement aimerait cette année que les contrats se concluent plus tôt début 2024, avec l’espoir de voir une baisse des prix dans les rayons. Michel-Édouard Leclerc se dit favorable à ce nouveau calendrier, comme l'ensemble des distributeurs.

Mais "il faut que le Parlement valide ce texte" et "ce n'est pas gagné", a-t-il précisé, car "il n'y a pas d'accord entre le Parlement et le gouvernement". "Si les députés nous donnent cette nouvelle loi, on a les moyens d'aller chercher des baisses, mais eux", les industriels, "veulent en profiter pour demander des hausses", a-t-il fustigé.

"Pour le moment, 80% des industriels se préparent à demander des hausses."

Michel-Édouard Leclerc, PDG du groupe Leclerc

à franceinfo

"On sait qu'il y a des secteurs où on peut aller chercher des baisses. Si on y va tous ensemble, ça devrait marcher", a-t-il affirmé.

Le PDG des centres Leclerc a par ailleurs fait part de sa demande de moratoire sur le dispositif SRP+10 instauré par la loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole (Egalim), qui impose aux distributeurs de conserver une marge d'au moins 10% sur la vente des produits alimentaires. "On nous oblige à prendre une marge de 10% sur des produits pas produits en France ou qui n’impactent pas le revenu agricole", a-t-il déclaré. "L'eau de Badoit, l'eau d'Evian, le jus d'orange, le café, le Nescafé, le chocolat Côte d'Or, on doit prendre 10% dessus alors qu'on ne produit pas de café en France, pourquoi on nous oblige à prendre des marges", s'est-il interrogé. "C’est mon prochain combat. On va demander un moratoire" a-t-il assuré, précisant qu'il allait "essayer de glisser" sa demande "dans ce débat parlementaire".

Interrogé sur le souhait d'Emmanuel Macron de trouver avec les grands industriels un accord "sur la modération des marges dans le secteur", Michel-Édouard Leclerc a jugé qu'un accord est "possible". "Il faut dans un premier temps qu'on renégocie, qu'on aille chercher si ce n'est des baisses, des moindres inflations pour 2024 et je vous annonce que ça va le faire", a déclaré Michel-Édouard Leclerc. "Il faut ramener l'inflation alimentaire dans l'inflation générale", a-t-il ajouté.

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