Le coût de la rentrée universitaire, en hausse de 4,7%, dépassera les 3 000 euros en septembre, alerte la Fage
[RECTIFICATIF : une précédente version de cet article faisait état d'une augmentation du coût de la rentrée universitaire de 500 euros. Ce chiffre est erronné : la Fage a changé de méthodologie pour 2023 et, à l'aune de cette nouvelle méthodologie, a recalculé ses chiffres de l'an dernier. L'augmentation est donc de 135 euros. Nous présentons nos excuses à nos lecteurs.]
"Le coût de la rentrée [universitaire] atteindra en moyenne 3 024,49 euros en septembre 2023" pour un étudiant non boursier, contre 2 889 euros l'an dernier, alerte la Fage (Fédération des associations générales étudiantes) dans son baromètre annuel publié mercredi 16 août*. Cela représente une hausse d'environ 4,7% par rapport à l'an dernier. La Fage estime qu'en région, le coût de la rentrée universitaire sera de 2 972 euros et qu'il sera en Île-de-France de 3 596 euros.
Cette hausse du coût de la rentrée universitaire est en partie poussée par une hausse de 8,8% des frais de vie courante sur un an. Ils s'établiront en septembre 2023 à 1 199,67 euros, plombés par deux principaux postes de dépense : le loyer, qui représente 44,5% des frais de vie courante des étudiants, et l'alimentation. Le montant moyen d'un loyer sera à la rentrée de 533,83 euros, soit 8,95% de plus qu'en 2022.
Près de 2 000 euros pour les coûts spécifiques à la rentrée
Les frais d'alimentation prennent en un an plus de 15% de hausse pour s'établir en septembre à 206,35 euros, selon les estimations de la Fage. Et cela ne comprend pas la restauration universitaire, dont le montant moyen sera à la rentrée de 66 euros.
Selon la Fage, les frais spécifiques à la rentrée atteindront pour leur part en septembre 1 824,82 euros, ce qui représente une hausse de 2,10% par rapport à l'an dernier. La Fédération évoque notamment une hausse de 8,95% du prix des dépôts de garantie (533,63 euros) et hausse de 5,26% de la Contribution de vie étudiante et de campus (CVEC), "du fait de son indexation sur l'inflation".
Il faut des "actions urgentes"
La Fage fait part de son inquiétude face à cette situation sociale des étudiants "qui se détériore considérablement". La première organisation étudiante de France déplore par exemple que "nombre d'étudiants ne puissent pas bénéficier d'aides directes ou indirectes qui leur permettraient de faire face à cette hausse des frais de vie courante".
La Fédération plaide donc pour des "actions urgentes". Elle veut notamment faire bénéficier la tarification à 1 euro sur "tous les sites de restauration étudiante" et à tous les étudiants. Elle réclame par ailleurs "le gel des loyers et charges locatives des résidences Crous" et "la mise en place et le respect strict de politiques d'encadrement des loyers sur l'ensemble des agglomérations identifiées comme étant sous tension". La Fage souhaite également que la CVEC ne soit plus indexée sur l'inflation.
*"L'indicateur présente le coût de la rentrée pour un étudiant de 20 ans en licence à l'université, sans double inscription, non boursier et n'habitant plus au domicile familial", précise la Fage. Il prend donc en compte les frais de vie courante (loyers et charges locatives, alimentation, loisirs, transports, téléphonie et internet, vêtements et produits d'hygiène et d'entretien) et les frais spécifiques à la rentrée, tels que les frais d'inscription, la cotisation à la CVEC, les frais d'agence, la souscription à une assurance logement, une complémentaire santé et achat de matériel pédagogique.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.