Evasion fiscale : la chasse n'est pas finie
En France, la cellule qui permettait aux détenteurs d'un compte à l'étranger de se signaler à Bercy pour négocier des pénalités à la baisse va fermer à la fin de l'année. Sur le plateau du journal de 20 heures, François Lenglet nous explique pourquoi.
La fin de la cellule de Bercy permettant aux détenteurs de comptes à l'étranger de négocier des pénalités moindres est motivée par plusieurs raisons. François Lenglet revient sur le sujet en détail : "On ferme ce guichet, mais la chasse aux exilés fiscaux n'est pas terminée. Si cette cellule ferme, c'est parce qu'elle est moins nécessaire aujourd'hui. Ceux qui devaient, ou du moins qui voulaient, régulariser leur situation l'ont déjà fait".
La fin du secret bancaire ?
Le journaliste ajoute : "Pour l'avenir, elle serait même inutile, car d'ici septembre 2018, 102 pays vont automatiquement déclarer toutes les informations relatives aux détenteurs de comptes bancaires étrangers qu'ils ont chez eux. Ce sera donc beaucoup plus facile de repérer les fraudeurs. Parmi ces pays, la Suisse, le Liechtenstein, les îles vierges britanniques et la quasi-totalité des paradis fiscaux qui ont accepté cette transparence fiscale. Tout détenteur de compte bancaire à l'étranger prend donc le risque d'être repéré et de subir de fortes pénalités. Il existe encore un paradis fiscal majeur qui a refusé de se soumettre à la nouvelle règle : les États-Unis. Mais si les États-Unis refusent de transmettre automatiquement leurs données, ils le feront en cas de demande. Cela signifie donc la fin programmée du fameux secret bancaire".
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