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Vidéo Un an après la crise des "gilets jaunes", rien n'a été fait pour les plus pauvres, selon la Fondation Abbé-Pierre

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 7 min
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robert robert (France 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Christophe Robert, délégué général adjoint de la Fondation Abbé-Pierre, est l'invité des "4 Vérités" lundi 4 novembre.

Le 14 avril, Christophe Robert avait demandé un profond sursaut politique avec un pacte du pouvoir de vivre après la crise des "gilets jaunes". Rien n'a été fait depuis, selon le délégué général adjoint de la Fondation Abbé-Pierre. "Globalement, le taux de pauvreté a augmenté en France en 2018. Nous voulons pousser avec les citoyens à une société plus juste, plus solidaire, plus écologique également".

Les ferments de la colère qui avaient entraîné la crise des "gilets jaunes" l'an dernier sont-ils toujours là ? "Ça dépend de quelle catégorie de population on parle. Dans la redistribution qui a eu lieu, la classe moyenne inférieure s'est vue proposer des solutions, mais les plus pauvres sont encore descendus plus bas. Les APL ont beaucoup baissé, la réduction des impôts ne les concerne pas, la prime d'activité non plus", estime Christophe Robert dans les "4 Vérités" lundi 4 novembre.

Les moins de 25 ans de plus en plus exclus

612 personnes sont mortes dans la rue en 2018. Certes, "14 000 places supplémentaires pour mettre à l'abri les SDF vont être ouvertes, mais ce ne sera pas durable, car elles fermeront au printemps", regrette-t-il. "Il y a un risque majeur de s'habituer à voir des personnes à la rue. C'est la question de la solidarité qui est posée dans ce pays à travers ces chiffres qui font froid dans le dos".

Le dirigeant de la Fondation Abbé-Pierre constate que "les femmes seules avec enfants sont particulièrement touchées. Il y a dix ans, ça n'existait pas. Les jeunes de moins de 25 ans aussi, car ils ne peuvent pas toucher le RSA notamment". Christophe Robert confie enfin qu'il y a "d'énormes problèmes de mise à l'écart de population dans les quartiers populaires. Et en milieu rural, ce sont des retraités propriétaires de logements indignes qui appellent au secours".

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