Hollande et le gouvernement se mobilisent pour sauver Serge Atlaoui
"Je lance un appel pour qu'il n'y ait pas cette exécution qui serait dommageable pour l'Indonésie, dommageable les relations que nous voulons avoir avec elle ", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse à l'Elysée avec le président ukrainien Petro Porochenko. Le Français, accusé de trafic de drogue, risque d'être fusillé dans les prochains jours après le rejet mardi de son ultime recours par la Cour suprême.
François Hollande s'est entretenu "il y a plusieurs semaines" avec le président indonésien Joko Widodo pour lui rappeler que la France "participait à un grand mouvement qui est celui de l'abolition générale de la peine de mort". "Nous avons également, avec le ministre des Affaires étrangères, entamé toutes les démarches pas simplement pour qu'il y ait des recours mais pour qu'il puisse y avoir la grâce qui puisse être accordée et que la peine ne soit pas exécutée ", a-t-il expliqué.
"Défendre Serge Atlaoui, c'est rappeler la ferme opposition de la France à la peine de mort" , abolie en 1981, a écrit de son côté le Premier ministre Manuel Valls, sur son compte Twitter, mercredi matin.
Défendre Serge Atlaoui, c'est rappeler la ferme opposition de la France à la peine de mort.
— Manuel Valls (@manuelvalls) April 22, 2015
Laurent Fabius avait pour sa part annoncé mercredi matin sur son compte Twitter qu’il convoquait l’ambassadeur d'Indonésie à Paris à qui il a rappelé l'opposition de la France à la peine de mort. Arrivé au pouvoir en octobre, le président indonésien a rejeté tous les appels à la clémence des autorités de plusieurs pays dont des ressortissants attendent actuellement dans "le couloir de la mort".
J’ai convoqué l’ambassadeur indonésien au sujet de Serge #Atlaoui. La France est farouchement opposée à la peine de mort.
— Laurent Fabius (@LaurentFabius) April 22, 2015
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