Paris 2024 : après la menace de grève des éboueurs, "la question de la privatisation de la collecte doit être posée", selon l'opposition parisienne

"Au moment où tous les regards du monde entier vont être tournés vers Paris, on a une responsabilité collective de l'image que l'on va donner" de la capitale, estime Nelly Garnier, vice-présidente des Républicains (LR), conseillère de Paris et d'Île-de-France, invitée jeudi sur franceinfo.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Nelly Garnier, vice-présidente Les Républicains (LR), conseillère de Paris et d'Île-de-France, jeudi 2 mai 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"On demande à ce qu'il y ait une réflexion sur la privatisation de la collecte", a déclaré jeudi 2 mai sur franceinfo Nelly Garnier, vice-présidente des Républicains (LR), conseillère de Paris et d'Île-de-France, alors que la CGT au sein des éboueurs de Paris a déposé un préavis de grève couvrant toute la période des Jeux olympiques et paralympiques. Les éboueurs franciliens réclament notamment une "prime exceptionnelle de 1 900 euros" pour les agents sollicités lors des Jeux de Paris 2024.

"Aujourd'hui, jouer le chantage ce n'est pas l'esprit collectif qui devrait être le nôtre à quelques semaines des Jeux olympiques et paralympiques", a déploré l'élue proche de Rachida Dati. Si "dans l'immédiat, un dialogue doit s'ouvrir" entre la mairie et le syndicat, a-t-elle indiqué, la CGT doit faire preuve de "responsabilité collective", selon elle. "Au moment où tous les regards du monde entier vont être tournés vers Paris, on a une responsabilité collective de l'image que l'on va donner de Paris", a-t-elle affirmé, répétant que "ce n'est pas l'image que la très grande majorité des Parisiens ont envie de donner de leur ville".

Inquiétudes en termes de santé publique

Outre "l'image", Nelly Garnier s'est interrogée sur les conséquences d'une potentielle grève des éboueurs en termes de santé publique avec les millions de visiteurs attendus à Paris cet été. Au printemps dernier, les éboueurs parisiens avaient fait grève et les incinérateurs avaient été bloqués par des opposants à la réforme des retraites.

"En mars 2023, il y avait plus de dix tonnes de déchets qui étaient amoncelés dans les rues avec une très forte prolifération des rats."

Nelly Garnier, vice-présidente des Républicains, conseillère de Paris

sur franceinfo

"Cela fait longtemps que nous demandons un service minimum de la collecte", a-t-elle ajouté, avant de réitérer son vœu de voir la collecte des déchets privatisée "pour qu'il y ait une égalité entre tous les Parisiens, pour qu'on ne soit plus soumis en permanence à la menace de grève". "La question de la privatisation de la collecte doit être posée", a martelé l'élue. La moitié des arrondissements parisiens est gérée par la régie directe de la municipalité d'arrondissements, quand l'autre moitié est déléguée à des opérateurs privés comme Derichebourg, Veolia, Pizzorno ou Urbaser.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.