Vidéo Louis Gallois, ancien président de la SNCF : « Les cheminots vont faire des efforts »

Louis Gallois a d'abord salué la réforme de la SNCF entreprise par le gouvernement. "Je pense que c’est une réforme qui devait être faite. C’était une nécessité, Guillaume Pépy s’y était attelé d’ailleurs. La transformation en société anonyme est imposée par la réglementation européenne, si on veut des conditions de concurrences équitables. Les cheminots vont faire des efforts."

Mais pourquoi Louis Gallois n'a-t-il pas, lui-même, fait des réformes quand il était à la tête de la SNCF entre 1996 et 2006 ? C'est l’objet de la question qui fâche : "J’ai bénéficié d’une période extrêmement faste de la SNCF. Les péages étaient d’un niveau raisonnable et donc les marges du TGV permettaient de rembourser le déficit des autres lignes. Nous avons fait un tas de réformes. Nous avons notamment mis le client au cœur de l’entreprise."

La période qui s'ouvre risque d'être mouvementée pour son successeur. Louis Gallois lui a d'ailleurs adressé un message de soutien : "Je souhaite une très bonne santé à Guillaume Pepy dans la période qui vient. La SNCF a un avenir si elle bouge."

Louis Gallois est maintenant coprésident du think tank, la fabrique de l'industrie. L'Agence France-Presse a demandé à ce spécialiste de la compétitivité comment améliorer la balance commerciale. "La difficulté n’est pas tellement due à un problème de compétitivité, mais à la faiblesse du corps industriel français. Nous avons perdu énormément de capacités de productions. Vous êtes obligés d’acheter certains équipements à l’étranger. Tout le problème est de reconstituer la capacité industrielle de la France. Il faut mettre à niveau la capacité française, et attirer les investissements étrangers."

L'interview s'est terminée en chanson avec Avec le temps de Léo Ferré.

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