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Les médecins généralistes appelés à faire grève les samedis

Le premier syndicat de médecins réclame des moyens pour accompagner la mise en place d'une permanence des soins instaurée par le plan d'Agnès Buzyn pour sauver les urgences.

Article rédigé par franceinfo
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Les médecins généralistes sont appelés à la grève les samedis matin pour protester contre le "manque de moyens" alloués au "service d'accès aux soins" promis par la ministre de la Santé pour l'été 2020. (MAXPPP)

Mieux vaut éviter de tomber malade ce week-end. Les médecins généralistes sont appelés à la grève des consultations dans leur cabinet les samedis matin à partir du 14 décembre. La semaine dernière, MG France, le principal syndicat de médecins généralistes libéraux, a lancé cet appel pour protester contre le manque de moyens consacrés au "service d'accès aux soins" (SAS) promis par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour l'été 2020.

"La moitié au moins des cabinets seront fermés", a indiqué Jacques Battistoni, président de MG France.

Mesure phare du plan urgences présenté en septembre par le gouvernement, le SAS vise à désengorger les urgences hospitalières en orientant les patients suivant leurs besoins, en ligne ou par téléphone, 24 heures sur 24.

La menace de "samedis noirs de la médecine générale"

L'objectif de ce mouvement social des praticiens est d'attirer l'attention du ministère de la Santé sur "les conditions de travail" difficiles des libéraux et sur "la désorganisation du système de soins". "Nous, les médecins généralistes, quand la ministre a annoncé ce 'service d'accès aux soins', on s'est dit : 'Chiche, on va le faire'. Donc nous avons réfléchi, nous avons fait des propositions, en s'appuyant sur des organisations qui existent déjà ici ou là, détaille Jacques Battistoni sur France 5. Et quand on est allés voir avec nos propositions le ministère, on nous a dit : 'il n'y a pas d'argent disponible, il faut faire sans moyens.'"

Pour le président de MG France, cette grève "est une façon d'attirer l'attention de la population. S'il n'y a pas de moyens mis en place, on ne pourra pas s'organiser pour répondre aux besoins des gens." 

Le syndicat a d'ailleurs tenu à montrer sa détermination en expliquant dans un communiqué, lundi, que ce mouvement était susceptible de s'étendre "si le signal lancé par ces 'samedis noirs de la médecine générale' n'[était] pas entendu", appelant les autres organisations de libéraux à le rejoindre "dès le début de l'année 2020".

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