Urgences : plusieurs centaines de personnes défilent de nouveau à Paris
Les personnels paramédicaux des urgences ont organisé une nouvelle journée de mobilisation natinonale à Paris, mardi, pour réclamer davantage de moyens et d'effectifs.
"Les soignants ne sont pas des robots" : plusieurs centaines d'infirmiers des urgences et autres personnels hospitaliers ont défilé à Paris, mardi 2 juillet, afin de réclamer des hausses de salaires et d'effectifs. Pour la plupart en blouse blanche ou affublés de costumes de robot en carton, ils sont partis du ministère de l'Economie en direction du ministère de la Santé, où une délégation devrait être reçue.
Stop à la robotisation et déshumanisation des soins ! #OnEstPasDesRobots#soutienalagrevedesurgences pic.twitter.com/KzB9Aj51cL
— L'Inter-Urgences (@InterUrg) 2 juillet 2019
La journée a été organisée à l'appel d'une intersyndicale et du collectif Inter-Urgences. Dans une ambiance bon enfant, les manifestants ont notamment brandi des pancartes et banderoles sur lesquelles on pouvait lire "ensemble sauvons les urgences" et "Y a de la colère dans le cathéter", en référence à une chanson enregistrée par des infirmières des urgences de Valence (Drôme) et diffusée sur les réseaux sociaux pour dénoncer le manque de moyens.
"On ne peut plus faire notre travail comme on le devrait, on ne peut plus rassurer nos patients", déplore Annelise Guillot, infirmière de 37 ans, dont près de dix aux urgences d'Avignon. "On doit faire toujours plus, avec le sourire. Mais maintenant c'est dangereux pour nous", juge-t-elle, citant les "blessures" de plus en plus nombreuses et la "fatigue".
Un mouvement d'une ampleur inédite
La grève, qui a démarré mi-mars à Paris après une série d'agressions, touchait 154 services d'urgences mardi, selon le collectif Inter-Urgences. L'intersyndicale CGT-FO-SUD aimerait d'ailleurs voir ce mouvement, inédit par son ampleur, s'étendre à l'ensemble du monde hospitalier, également invité à se mobiliser mardi.
Selon le collectif Inter-Urgences, 106 services étaient en grève le 14 juin quand la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé 70 millions d'euros pour financer une prime de risque de 100 euros net mensuels pour les 30 000 personnels (hors médecins) des urgences et faciliter les recrutements dans les services en tension cet été.
Le 11 juin, déjà, une centaine de personnes s'étaient rassemblées devant le ministère de la Santé à l'appel de l'intersyndicale. Le 6, plus de 200 personnes avaient défilé dans la capitale à l'appel du collectif Inter-Urgences.
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