Carrefour demanderait à ses fournisseurs de brader ses produits avant même de commencer à négocier les prix. Une pratique illégale et abusive.
Carrefour pris en flagrant délit de chantage. C'est le résultat d'une enquête de la répression des fraudes. Le groupe aurait institué une pratique illicite. Lorsqu'un fournisseur s'adressait à l'enseigne pour lui vendre sa marchandise, Carrefour exigeait une contribution. Le plus souvent, son montant était basé sur les ventes des années précédentes. Ce n'est que lorsque le fournisseur acceptait cette contribution que les négociations pouvaient commencer. "Il n'y avait pas la possibilité du contrat-cadre entre l'industriel et Carrefour tant que cette condition n'avait pas été remplie", explique Richard Panquiault, directeur général de l'Institut de liaison et d'études des industries de consommation.
Carrefour pourrait payer 5 millions d'euros
En début d'année, la répression des fraudes se penche sur cette pratique. Elle l'a jugé illégale. Carrefour aurait abusé de sa position dominante. En février, une perquisition est menée au siège du groupe. Ce dernier risque une amende de l'ordre de 5 millions d'euros.
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