: Vidéo Fin du 100% télétravail : ne pas écouter les salariés "serait dramatique", prévient Laurent Berger
Le secrétaire général de la CFDT souhaite que cette reprise progressive du travail dans les entreprises soit "l'objet d'un dialogue social", et non pas une décision "unilatérale".
"Si on n'écoute pas les salariés" sur le télétravail, "ce serait dramatique", a déclaré jeudi 27 mai sur franceinfo Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT. Le gouvernement prévoit un retour progressif du travail en présentiel dans les entreprises qui faisait du télétravail à partir de 9 juin. Dans le privé, chaque société pourra décider comment réorganiser le retour de ses employés.
"Ce n'est que par la négociation que cela se fera. Ce que je crains, c'est que le 9 juin ce soit unilatéral. Les entreprises décident, 'vous revenez, vous faites deux jours de télétravail ou trois jours'. Cela va se passer comme ça et on n'écoute pas les salariés. Cela serait dramatique parce qu'ils viennent de traverser une épreuve. Le télétravail était une épreuve diversement appréciée", a expliqué Laurent Berger.
"Il faut que cela fasse l'objet d'un dialogue social, mais pas d'une consultation simplement des représentants du personnel. Un vrai dialogue sur les conditions d'exercice du travail."
Laurent Bergerà franceinfo
Par ailleurs, le gouvernement veut permettre aux employeurs d'imposer jusqu'à huit jours de congés et des RTT sur une période de quelques mois pour éviter que les salariés partent en vacances au moment de la reprise économique. "On n'a aucun intérêt dans la période où on va reprendre le travail de façon un peu plus normale à créer de la conflictualité sur des sujets comme ça. Cela doit se faire en bonne intelligence", a réagi Laurent Berger.
Le leader syndical a regretté le "procès d'intention" qui est fait aux travailleurs qui "ont juste une envie, reprendre une activité normale". L'argument du gouvernement est qu'il est préférable de prendre des vacances après l'été dans certains secteurs, comme la restauration : "Leur faire cette espèce de procès d'intention qu'en fait ils voudraient, alors qu'ils connaissent les aléas et les contraintes de leur secteur, juste se précipiter à prendre des congés sitôt la reprise effectuée, c'est quand même pas très respectueux", a dénoncé Laurent Berger.
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