: Vidéo Aucune offre de reprise pour Meryl Fiber : les 350 salariés "n'y croient plus"
Le fabricant de textiles, situé à Saint-Laurent-Blangy (Pas-de-Calais) et placé en liquidation judiciaire, n'a reçu aucune offre de reprise. Le tribunal de commerce d'Arras doit décider de son sort, mercredi.
Mercredi 30 mai, le tribunal de commerce d'Arras doit décider du sort de leur entreprise, mais les 350 salariés du fabricant de textiles Meryl Fiber "n'y croient plus". Leur usine, située à Saint-Laurent-Blangy (Pas-de-Calais), est en liquidation judiciaire et aucune offre de reprise n'a été déposée auprès du tribunal de commerce.
L'entreprise suisse Nexis Fiber, un temps évoquée comme possible repreneur, a "jeté l'éponge" car elle estime que "le dossier reste très difficile économiquement" et représente un trop grand risque de pertes, selon Gilbert Oboeuf, délégué syndical CFTC. Aucun autre repreneur ne s'est manifesté.
Le tribunal de commerce d'Arras avait placé en janvier Meryl Fiber en liquidation judiciaire et autorisé la poursuite de l'activité pendant trois mois. Relancé le 14 mai par l'administrateur judiciaire, Nexis a annoncé son refus de reprendre Meryl Fiber, selon Gilbert Oboeuf.
Manifestation sous les fenêtres du ministère du Redressement productif
Les salariés espèrent encore pouvoir faire "revenir Nexis à la table des négociations" et demander un délai supplémentaire au tribunal, "le temps de laisser les politiques travailler sur le dossier". Ils ont prévu de manifester à Paris mardi 29 mai, sous les fenêtres du ministère du Redressement productif d'Arnaud Montebourg.
Anciennement Rhodia, l'entreprise, placée en redressement judiciaire en 2007, avait été reprise en 2008 par deux cadres sortis de ses rangs. Mais la société a essuyé des pertes importantes en 2011 et vu son chiffre d'affaires dégringoler de 85 à 70 millions d'euros.
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