Somme : les salariés de Pentair ulcérés par la future délocalisation de leur usine
Le carnet de commandes de l'usine Pentair de Ham (Somme) est plein. Pourtant, une délocalisation du site est prévue. Les 133 ont décidé de manifester pour protester.
Ce vendredi 8 janvier, le sentiment d'abandon est immense à Ham (Somme) pour les 133 salariés de l'usine Pentair. Tout la ville s'est rassemblée à leurs côtés ce matin. Ces derniers espéraient sauver leurs emplois, menacés par la fermeture du site. La population locale est abasourdie. "Je suis éducateur, j'ai eu un gamin qui, il y a une dizaine d'années, a réussi à être en CDI ici. Il a pu acheter une maison, être père. Là, il se retrouve sur la paille ! Qu'est-ce qu'il va devenir ? On n'en sait rien. C'est une catastrophe humaine", s'insurge un manifestant.
"On n'est que des numéros ! On est rien"
Sur les pancartes, en guise de protestation, les salariés affichent leur matricule : celui qui leur a été donné par l'entreprise. Aujourd'hui, il leur paraît bien cruel. Raymond Dessaint, secrétaire CGT du comité d'entreprise, en veut aux actionnaires. "On n'est que des numéros ! On est rien pour eux", déclare-t-il à France 3. Cette fermeture, les salariés ont du mal à la comprendre. Le carnet de commandes est plein. De plus, l'usine qui fabrique des robinets industriels fait des bénéfices : cinq millions d'euros prévus en 2015. Le président de la région, Xavier Bertrand, s'est rendu ce matin en Suisse à la direction du groupe. Prochaine étape : une nouvelle réunion dans 10 jours.
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