L'équipementier Heuliez sera fixé sur son sort le 30 septembre
Le tribunal de commerce de Niort (Deux-Sèvres) a constaté l'absence de repreneur pour l'équipementier automobile et s'est donné une semaine pour décider du sort de l'entreprise. La liquidation semble probable.
L'avenir d'Heuliez se complique. Le tribunal de commerce de Niort, dans les Deux-Sèvres, a constaté, lundi 23 septembre, l'absence d'offre de reprise pour l'équipementier automobile, installé dans le petite ville de Cerizay. La justice s'est donnée jusqu'au 30 septembre pour fixer le sort de ses 290 salariés, selon une source syndicale.
Désormais, seule la création d'une société d'économie mixte (Sem), proposée par la région Poitou-Charentes présidée par Ségolène Royal, pourrait sauver l'entreprise de la liquidation. Mais le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a estimé sèchement lundi : "Nous ne sommes pas là pour mettre des ressources rares dans des entreprises qui n'ont pas d'avenir", provoquant ainsi la colère des syndicats.
Pas de repreneur en vue
Placée en redressement judiciaire au mois d'avril dernier, l'entreprise a suscité l'intérêt de trois repreneurs potentiels : le groupe industriel espagnol Cosmos, le consultant allemand Matthias Bittner et le Français Christian de Léotard. Mais aucun d'entre eux n'a déposé d'offre.
Cosmos, qui semblait le mieux placé, a refusé de s'engager sans la garantie que le constructeur automobile allemand Volkswagen choisisse Heuliez pour un contrat de fourniture de pièces de rechange représentant plusieurs dizaines de millions d'euros de chiffre d'affaires annuel.
Heuliez serait en bonne position, mais Volkswagen fait jouer la concurrence et ne devrait rendre sa décision qu'après le 15 octobre. Pour confirmer l'intérêt qu'il porte à Heuliez, Cosmos était cependant représenté lundi matin au tribunal de commerce.
Vers une liquidation de l'entreprise
Heuliez avait connu sa première procédure de sauvegarde en octobre 2007. Le tribunal de Niort a placé à nouveau l'entreprise en redressement judiciaire en avril 2009, son sauvetage passant alors par la voiture électrique. Cette fois, Heuliez semble se diriger vers une fin de son activité.
"Nous pensons que le tribunal se dirige vers une liquidation de l'entreprise avec poursuite de l'activité pendant un mois, le temps de procéder aux livraisons des commandes en cours", a indiqué le délégué CFDT Xavier Cailloux.
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