Le jeu pour mobile "Candy Crush" se crashe en Bourse

Candy Crush n'a plus la cote. L'action de l'éditeur de jeux vidéo britannique King Digital Entertainment s'est effondré, mercredi 13 août, à la Bourse de New York (Etats-Unis). Le titre a plongé de 23,13% mercredi à la clôture, à 13,99 dollars (10,4 euros). Jusqu'ici, son plus bas niveau jamais enregistré en clôture était de 15,32 dollars, le 13 mai.

L'éditeur a en effet annoncé mardi soir une baisse de sa prévision de recettes brutes annuelles après un deuxième trimestre décevant : elles ont progressé de 27% sur un an, à 611 millions de dollars (457 millions d'euros), mais ont reculé de 2% comparé aux trois premiers mois de l'année.

Candy Crush sur le déclin

La faute à son célèbre jeu sur mobile consistant à faire exploser des bonbons multicolores. "Candy Crush a décliné plus que ce que nous avions anticipé", a expliqué le directeur général, Riccardo Zacconi, lors d'une téléconférence avec des analystes. Les performances des autres jeux du groupe (Farm Heroes, Pet Rescue...) n'ont pas suffi à compenser cette baisse.

Le nombre de joueurs mensuels pour les titres de King a progressé de 1% entre fin mars et fin juin, à 485 millions. Mais le nombre de ceux qui jouent quotidiennement baisse de 3% à 138 millions. Riccardo Zacconi a invoqué des facteurs extérieurs et notamment "la concurrence" de jeux d'autres éditeurs et visant la même frange démographique que ses propres titres.

La concurrence de "Kim Kardashian" et "2048"

Il a ainsi cité Kim Kardashian : Hollywood, un jeu de rôle autour de la vedette de la téléréalité qui est très populaire aux Etats-Unis et "est monté très vite". Le casse-tête mathématique 2048, qui est lui aussi très téléchargé, "a évidemment un impact sur la durée de jeu de notre base de joueurs".

King avait fait des débuts décevants, fin mars 2014, à la Bourse de New York. L'action avait perdu plus de 15% sur la première séance par rapport à son prix d'introduction de 22,50 dollars, déjà fixé tout en bas de la fourchette initialement prévue. De nombreux analystes mettaient déjà en garde à l'époque contre sa trop grande dépendance à un seul titre, Candy Crush, soulignant l'incertitude sur la capacité de l'éditeur à créer un nouveau succès.