Bridgestone : la fermeture de l'usine de Béthune condamnée par les politiques
Le gouvernement comme la région des Hauts-de-France n’ont pas de mots assez durs pour condamner la fermeture de l’usine Bridgestone de Béthune (Pas-de-Calais). 863 emplois sont menacés.
Le gouvernement comme la région des Hauts-de-France n’ont pas de mots assez durs pour condamner la fermeture de l’usine Bridgestone de Béthune (Pas-de-Calais). 863 emplois sont menacés. Les salariés du groupe japonais Bridgestone sont en colère. Ils viennent d’apprendre la fermeture de leur usine à Béthune (Pas-de-Calais). Les syndicats se disent assommés. "Depuis des années, on nous fait dire qu’on est les plus chers, les moins performants, donc il fallait sacrifier une usine, c’était nous", fustige Sébastien Caron, délégué Force ouvrière. Le groupe invoque un marché en berne et la concurrence de fabricants asiatiques bien plus compétitifs.
"Un assassinat prémédité"
Fait exceptionnel, le gouvernement et la région Hauts-de-France, pourtant dans l’opposition, publient une déclaration commune dans laquelle ils dénoncent la brutalité du groupe. "Une fermeture complète de ce site, c’est un assassinat prémédité, qualifie Xavier Bertrand, le président de région. On doit tout faire pour forcer Bridgestone à envisager un autre plan industriel." L'objectif est que le fabricant remette de l’argent pour moderniser l’usine et la rendre à nouveau compétitive.
L’État se dit même prêt à l’aider. Pourtant, le fabricant de pneus a bénéficié d’aides publiques conséquentes : en 2008, 500 000 euros d’aides à l’investissement, depuis 2016 plus de 120 000 euros pour financer de la formation et 1,8 million en 2018 au titre du CICE. Des réunions sont prévues dans les prochaines semaines entre Bercy, la région, les syndicats et la direction du groupe pour essayer de sauver le maximum d’emplois.
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