Areva pourrait supprimer 4 000 postes
Selon "Le Figaro", le groupe spécialiste du nucléaire, qui compte 48 000 salariés dans le monde, se préparerait à une sévère cure d'austérité.
Pris dans la tourmente de l'après-Fukushima et confronté aux déboires du réacteur EPR, Areva s'apprêterait à réduire sérieusement la voilure. Selon Le Figaro, le groupe envisagerait 3 000 à 4 000 suppressions de postes dans le monde dans le cadre d'une sévère cure d'austérité.
Le groupe spécialiste du nucléaire connaît notamment de grandes difficultés en Allemagne, où l'opposition à l'industrie de l'atome se fait de plus en plus forte et où la fin prochaine du nucléaire est actée. Le patron de la filiale d'Areva outre-Rhin, Ulrich Gräber, a démissionné jeudi.
30 % de réduction de coûts nécessaire
Pour faire face à cette période difficile, le conseil de surveillance du groupe doit examiner, le 12 décembre, un plan stratégique pour les années à venir. Le cabinet de conseil Boston Consulting Group, consulté par Areva, aurait préconisé une réduction des coûts de 30% pour rester compétitif.
Afin d'atteindre cet objectif, un scénario prévoyant entre 3 000 et 4 000 suppressions de postes circulerait au sein du management, d'après Le Figaro. Une telle coupe concernerait 10% des personnels de groupe, qui compte environ 48 000 salariés dans le monde.
Porté par le nouveau président Luc Oursel, successeur d'Anne Lauvergeon, le plan inquiète beaucoup les syndicats qui ont demandé la réunion d'un comité de groupe européen, les 26 et 27 octobre.
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