: Vidéo "Je crois que les jeux sont faits" : Bruno Le Maire annonce que Bruxelles va rejeter la fusion Alstom-Siemens
Invité des "4 Vérités", sur France 2, le ministre de l'Economie a estimé que le rejet de la fusion entre les groupes allemand et français était "une erreur économique" et "une faute politique".
Le géant européen du ferroviaire ne verra pas le jour. Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a annoncé, mercredi 6 février, le rejet attendu par la Commission européenne du projet de fusion entre le français Alstom et l'allemand Siemens. "Je crois que les jeux sont faits", a-t-il déclaré dans les "4 Vérités" sur France 2. "Je le regrette profondément parce que je considère que c'est une erreur économique", "une faute politique" qui "affaiblit l'Europe", a-t-il critiqué.
"Le rôle de la Commission européenne, des institutions européennes, c'est de défendre les intérêts économiques et industriels européens, a insisté Bruno Le Maire. La décision que s'apprête à prendre la Commission européenne va servir les intérêts économiques et industriels de la Chine." Selon lui, le rejet de cette fusion "empêche Alstom et Siemens, les deux champions de la signalisation et du ferroviaire, de fusionner pour avoir le même poids que le grand champion industriel chinois".
Le ministre a également dénoncé "des règles obsolètes qu'il faut refonder". "Il y aurait pu y avoir une autre interprétation des règles européennes et je conteste l'analyse technique qui a été faite de ce dossier par la Commission européenne", a-t-il assuré. Bruno Le Maire a ensuite annoncé son intention de présenter avec le ministre allemand de l'Economie Peter Altmaier des propositions pour "refonder les règles de la concurrence européenne".
La commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, devrait mettre son veto au projet de fusion, annoncé en grande pompe en septembre 2017, ont affirmé à l'AFP trois sources à Bruxelles et une source du gouvernement français. La commissaire danoise s'est inquiétée à maintes reprises des effets de ce rapprochement. Il réduirait le nombre d'industriels rivaux dans l'Union, ce qui risquerait de faire monter les prix des trains pour les compagnies ferroviaires, et celui des billets pour les consommateurs.
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