: Vidéo Rejet de la fusion Alstom-Siemens : Bruno Le Maire critique "une faute politique" qui "va servir les intérêts de la Chine"
Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des Finances, est l'invité des "4 Vérités" sur France 2, mercredi 6 février. Il revient notamment sur le rejet attendu de la fusion entre Alstom et Siemens par la Commission européenne.
Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des Finances, a bataillé pour arracher une fusion entre Siemens et Alstom, afin de créer un géant du rail européen. Mais, sauf surprise, le projet devrait être repoussé par la Commission européenne mercredi 6 février. "Je crois que les jeux sont faits et je le regrette profondément parce que je considère que c'est une erreur économique et que les critères qui ont été retenus par la Commission européenne n'étaient pas les bons", a-t-il déclaré dans les "4 Vérités" sur France 2.
"La Commission nous dit que le marché européen n'est pas ouvert au géant chinois CRRC, je crois exactement le contraire. Je pense que c'est une faute politique, parce que le rôle de la Commission européenne, le rôle des institutions européennes, c'est de défendre les intérêts économiques et industriels européens, et là, la décision que s'apprête à prendre la Commission européenne va servir les intérêts économiques industriels de la Chine", estime encore Bruno Le Maire.
"Refonder les règles de la concurrence"
Selon le ministre de l'Economie, "il y aurait pu y avoir une autre interprétation des règles européennes et je conteste l'analyse technique qui a été faite de ce dossier par la Commission". Pour sortir de l'impasse, Bruno Le Maire propose des solutions : "Nous allons faire avec mon homologue allemand Peter Altmaier un certain nombre de propositions dans les semaines qui viennent pour refonder les règles de la concurrence et nous permettre d'avoir une politique industrielle beaucoup plus ambitieuse par rapport à nos grands concurrents américains ou chinois".
"Je propose qu'on retienne comme marché pertinent, celui où on analyse la concurrence, le monde entier et pas que l'Europe", détaille le ministre de l'Economie. "Je propose en deuxième lieu que le Conseil européen, c'est-à-dire les chefs d'Etat, puisse s'exprimer sur la décision européenne en matière de concurrence, que cela ne soit pas uniquement une décision technique", conclut-il.
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