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Énergies : Bruno Le Maire revendique l'aide ciblée aux boulangers mais exclut le retour du "quoi qu'il en coûte" pour les restaurateurs

Alors que d'autres professions que les boulangers réclament des aides pour faire face à la flambée des prix de l'énergie, le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, confirme sur France Inter mercredi que les boulangers pourront résilier leur contrat sans frais en cas de hausse de prix "prohibitive".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Bruno Le Maire, le 4 janvier 2023, sur France Inter. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Nous ne rouvrirons pas un quoi qu'il en coûte pour toutes les professions de France et de Navarre", affirme Bruno Le Maire mercredi 4 janvier sur France Inter. "Ce ne serait pas la bonne solution", estime le ministre de l'Économie, alors que d'autres professions que les boulangers réclament des aides pour faire face à la flambée des prix de l'énergie.

"Les boulangers ont été entendus, nous pas", regrettait mardi sur franceinfo Franck Delvaux, président de l’Union des métiers de l'industrie et de l'hôtellerie (Umih) en Île-de-France, peu après l'annonce des "mesures exceptionnelles" réservées aux boulangers.

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Bruno Le Maire recevra les restaurateurs "dans la semaine" mais assure qu'ils n'obtiendront pas la mêmes chose "parce leur situation est très différente" de celle des boulangers. "Chacun n'aura pas les mêmes dispositifs", ajoute-t-il, rappelant le "principe clé" du gouvernement pour 2023", à savoir "des aides ciblées sur ceux qui en ont le plus besoin".

"Pas de mur de faillites"

"Les boulangers ont l'augmentation du prix du beurre, de la farine, de toutes les matières premières et de l'électricité, ce sont les seuls dans ce cas", explique le ministre de l'Économie qui admet toutefois "quelques exceptions". Il cite par exemple le cas des "bouchers" qui sont aussi en "vraie difficulté". Pour Bruno Le Maire, "il n'y a pas de mur de faillites" qui justifierait de voler au secours de tous les acteurs économiques, malgré l'inflation qui, selon ses prévisions, doit baisser "dans le courant de l'année 2023". Sur les 33 000 boulangers de France, seule "une centaine" est en "réelle difficulté", indique-t-il.

Au total, trois aides leur sont destinées, leur permettant de cumuler jusqu'à 40% de remise sur leur facture d'énergies. Le système "d'amortisseur" qui va permettre à toutes les PME de réduire leur facture de 20% courant février, pour les factures de janvier, le "guichet" d'aides financières qui doit permettre aux boulangers de demander une aide pour payer leurs factures du mois de novembre et de décembre. Ce guichet est déjà ouvert, via le site impot.gouv.fr, rappelle ministre. Par ailleurs, un point d'accueil sera mis en place dans chaque département pour "accompagner" les boulangers.

Ils pourront également résilier leur contrat sans frais en cas de hausse de prix "prohibitive". "J'ai obtenu l'assurance des énergéticiens afin qu'ils puissent renégocier leur contrat sans pénalité", assure Bruno Le Maire. "Il fallait que l'effort soit équitablement réparti. L'Etat prend toute sa part, les boulangers répercutent sur le consommateur car ils n'ont pas d'autres choix. Il faut que les énergéticiens, eux aussi, portent leur part du fardeau", résume-t-il.

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