Electricité : "On a remonté un petit peu le quota de charbon, parce qu'on a besoin de marges de manœuvre" explique Barbara Pompili
La ministre de la Transition écologique assure que "le charbon est l'ennemi n°1" et explique qu'il s'agit de pallier la mise à l'arrêt d'un "trop" grand nombre de réacteurs nucléaires. Elle assure avoir commandé un audit à EDF sur la question.
"On a remonté un petit peu le quota de charbon, parce qu'on a besoin de marges de manœuvre à cause de réacteurs nucléaires qui sont arrêtés alors qu'ils n'auraient pas dû l'être (…) Mais on est sur des proportions qui sont très très petites", a assuré Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, ce mardi sur franceinfo. "C’est 2 à 3% de notre production d’électricité et c’est 0,2% de nos émissions de gaz à effet de serre en France."
Le gouvernement a assoupli temporairement les limites d'utilisation des dernières centrales à charbon pour assurer l'approvisionnement électrique, selon un décret paru dimanche dernier au Journal officiel.
"Le charbon c’est l’ennemi numéro un, a assuré Barbara Pompili. Quand on est arrivé en 2017, il y avait encore une dizaine de centrales au fioul et à charbon en France. Sur les quatre centrales à charbon, deux sont fermées, la troisième va fermer au printemps et l'autre une fois que l'EPR de Flamanville sera en service."
"Trop" de réacteurs nucléaires à l'arrêt
"Il n'y aura pas de blackout généralisé en France d'ici la fin de l'hiver", a expliqué Barbara Pompili. Si les centrales tournent davantage c'est parce que le gouvernement avait "besoin de récupérer un certain nombre de marges. Aujourd'hui, nous avons trop de réacteurs nucléaires qui sont arrêtés pour un certain nombre de raisons dues à des décalages de maintenance et au vieillissement. J'ai demandé un audit à EDF parce que nous avons un problème sur ce trop grand nombre de réacteurs arrêtés. EDF doit me rendre un premier rapport en mars."
➡️ "Le charbon c’est l’ennemi n°1” déclare la ministre de la Transition écologique, qui rappelle que le gouvernement a fermé des centrales à charbon. “Oui, on les utilise un peu plus, mais on est sur de petites proportions” qui rassure : “Il n’y a pas de risque de black-out" pic.twitter.com/3zC4phRJ64
— franceinfo (@franceinfo) February 8, 2022
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