Crise énergétique : regain d'intérêt pour l’affouage, une tradition du Moyen-âge, pour se chauffer

À Morre (Doubs), vendredi 7 octobre, André prépare sa parcelle d’affouage obtenue par la commune. Une fois coupé, le volume de bois est calculé par la mairie. Il n’aura plus qu’à le stocker chez lui et le laisser sécher pour l’année suivante. "Tous les deux, trois ans, je fais une vingtaine de stères d’affouage. Là, il y en aura peut-être plus", dit-il. Pour le retraité, il s’agit d’un complément à sa chaudière au fioul. Le stère lui coûte 10 euros. 

Les mairies peinent à trouver preneur

L’affouage attire aussi des jeunes. Au lieu de payer 50 euros le stère chez un vendeur, un habitant de Beure (Doubs) va pouvoir se chauffer avec du bois à 10 euros le mètre cube. "Pour l’instant, la facture est de 275 euros à peu près pour 240 mètres carrés", déclare Rodolphe Zamprogna. Malgré ces économies, les mairies n’arrivent pas à trouver preneur et s’en désolent, car c’est aussi une façon d’entretenir les forêts. Une nouvelle campagne d’affouage a été lancée dans la plupart des mairies.