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Crise énergétique : les nouveaux dispositifs vont "dans le bon sens, mais le sujet du gaz nous préoccupe", explique l’Association des maires de France

La Première ministre a présenté trois nouveaux dispositifs pour contenir les prix de l'énergie à destination des entreprises et des collectivités, pour un effort total porté à "12 milliards d'euros".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Philippe Laurent, maire de Sceaux et vice-président de l’Association des maires de France (AMF), le 16 novembre 2021. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"C'est un pas qui va dans le bon sens, mais le sujet qui nous préoccupe c'est le gaz", a déclaré sur franceinfo Philippe Laurent, vice-président de l’Association des maires de France (AMF), maire de Sceaux (UDI). Élisabeth Borne a annoncé jeudi 27 octobre trois nouveaux dispositifs pour contenir les prix de l'énergie pour les entreprises et les collectivités, pour un effort total porté à "12 milliards d'euros".

franceinfo : Cette annonce vous convient-elle ?

Philippe Laurent : Cela va dans le bon sens. "L'amortisseur électrique", coûtera, pour les communes, à peu près un milliard d'euros et on peut y ajouter le filet de sécurité qui est calculé en fonction de la situation financière des communes. Cela fait au total 2,5 milliards d'euros. C'est un pas qui va dans le bon sens, mais le sujet qui nous préoccupe c'est le gaz parce que nous sommes de gros consommateurs, notamment pour le chauffage de nos gymnases, nos écoles, les crèches, de tous les bâtiments.

On a pris des mesures dans le cadre du plan de sobriété, mais cela coûte vraiment très cher. Dans une commune comme la mienne, la facture de gaz devrait passer de 300 000 euros en 2021 à 1,5 millions en 2023. Donc on attend avec impatience ce qui peut se passer sur le prix du gaz.

Il y a un mois vous demandiez à pouvoir sortir de certains contrats de fournitures qui avaient été signés à des conditions peu favorables. Qu'en est-il ?

Ce dossier n'a pas avancé et ce sont des contrats qui sont d'ordre privé et il est difficile pour la puissance publique d'intervenir là-dedans. Il y a toujours des discussions et des négociations sur ce point. Nous avons aussi d'autres négociations avec les fournisseurs des repas pour nos restaurations scolaires, où là aussi l'augmentation est très forte.

Les communes sont soumises à de fortes tensions inflationnistes. On estime que l'inflation qui concerne les communes est une fois et demi supérieure à l'inflation qui concerne les ménages. Les surcoûts pour les communes peuvent atteindre 10 à 12 milliards d'euros sur l'ensemble des communes.

Faut-il s'attendre à moins d'investissements dans les communes l'année prochaine ?

C'est ce que nous voulons éviter parce que nous avons énormément de travaux ou de chantiers en cours ou à lancer, notamment en ce qui concerne la rénovation énergétique des bâtiments ou de l'éclairage public. Nous voudrions éviter qu'il y ait un effondrement de l'investissement dans les années qui viennent.

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