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Rupture conventionnelle collective chez PSA : les syndicats divisés à l'heure des négociations

Le groupe automobile, qui envisage le recours à la rupture conventionnelle collective, rencontre mardi les syndicats afin de mener des négociations, rendues obligatoires par les nouvelles dispositions. 

Article rédigé par Isabelle Raymond
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Le constructeur automobile PSA a réuni mardi 9 janvier les syndicats pour les entretenir de la gestion des emplois en 2018. (MAXPPP)

Alors que la chaîne de vêtements Pimkie vient de donner le coup d'envoi des premières ruptures conventionnelles collectives, c'est au tour du constructeur automobile français PSA de réunir ses syndicats mardi 9 janvier afin de présenter sa gestion des emplois par la voie de cette nouvelle disposition issue des ordonnances sur le Code du travail de septembre dernier. Une mesure qui divise les syndicats. 

Une contradiction pointée par la CGT

PSA affiche une santé financière éclatante au point d'avoir racheté l'allemand Opel en 2016, mais dans le même temps, le constructeur automobile français continue de supprimer des emplois. La situation scandalise Jean-Pierre Mercier, délégué central CGT, qui affirme que les usines du groupe ont du travail par-dessus la tête.

On travaille tous les samedis matin, on travaille les jours fériés, on fait des heures supplémentaires à gogo.

Jean-Pierre Mercier, CGT chez PSA

à franceinfo

Pour la CGT et son représentant, "on marche sur la tête" quand on voit "une entreprise, aussi riche que PSA laisser entendre qu’elle peut encore supprimer des emplois". La colère de la CGT est d'autant plus grande que PSA a déjà supprimé près de 25 000 postes en quatre ans.

La nécessaire "remise en question" vue par la CFTC 

Pour Franck Don, délégué CFTC, prévoyance rime avec clairvoyance, au regard d'"un monde économique changeant", dont les technologies, dit-il, "avancent à une vitesse formidable", avec la nécessité de s'adapter. La CFTC fait référence à la fermeture, il y a près de cinq ans, de son usine emblématique d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.

L’entreprise qui ne prend pas ce virage de se remettre en question sans cesse, risque de se retrouver dans la même situation que PSA en 2013.

Franck Don, CFTC chez PSA

à franceinfo

Dans l'entourage de la direction du constructeur, on fait aussi valoir qu'il faut ajuster en permanence les effectifs pour rester compétitif et pouvoir embaucher les profils adaptés aux défis technologiques actuels, comme la voiture autonome.

Réaction des syndicats à la rupture conventionnelle envisagée chez PSA - un reportage d'Isabelle Raymond

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