Manifestations de soignants : le point sur la mobilisation en France
Les personnels de santé ont défilé ce mardi 16 juin dans plusieurs villes de France. La CGT revendique des milliers de personnes dans 250 rassemblements. Le point sur les manifestations.
Des rassemblements organisés ce mardi dans toute la France, à l’appel de plusieurs syndicats de soignants, pour demander plus de moyens pour l’hôpital et des augmentations de salaires, alors que se tient jusqu’à la mi-juillet une concertation avec le gouvernement.
Île-de-France
Plusieurs milliers de manifestants ont défilé à Paris. Le cortège parisien a débuté par un rassemblement devant le ministère de la Santé, avenue de Ségur. Des violences ont été constatées en marge de la manifestation. 32 personnes ont été interpellées à 18h30, indique la préfecture de police de Paris sur son compte Twitter. "Des groupes violents" ont tenté de faire dégénérer "la manifestation pacifique des soignants", a précisé plus tôt la préfecture de police. Un pré-cortège "agressif envers les forces de l'ordre" s'était formé à l'angle de la rue Fabert et de la rue de l'Université. Des projectiles ont été lancés en direction des policiers. Des véhicules et du mobilier urbain ont été dégradés. "Cela reste des voyous, des grands crétins ultra violents" qui sont à l'origine des affrontements, a réagi mardi sur franceinfo Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes hospitaliers de France.
Nouvelle-Aquitaine
À Bordeaux, environ 4 500 soignants des hôpitaux, mais aussi des cliniques privées, des personnels des Ehpad, des agents d'entretien ou employés de laboratoires ont défilé entre le CHU St-André de Bordeaux et la place de la Comédie, pour demander plus de moyens et des hausses de salaires.
À Bayonne, le plus gros cortège s’est formé en milieu de matinée devant la sous-préfecture. Il a réuni 1 500 personnes, selon la CGT, FO et LAB, 500 personnes selon les forces de l’ordre. Les salariés des cliniques privés étaient un peu plus tôt une cinquantaine au rond-point Saint Léon à l’appel de la CFDT.
Des centaines de personnes - 450 selon la police, 500 selon la CGT - ont défilé dans les rues de Mont-de-Marsan pour défendre l'hôpital public et demander des moyens supplémentaires, à l'appel de plusieurs syndicats. Dans le cortège se trouvaient des membres du personnel soignant mais aussi des anonymes, des particuliers venus soutenir les équipes médicales.
À Périgueux, ils étaient environ 250 sur le rond-point de l'hôpital cet après-midi.
En Creuse, environ 250 personnes s'étaient réunies en fin de matinée devant le CH de Guéret.
Occitanie
À Toulouse, 7 500 manifestants dans le centre-ville, selon la préfecture, 20 000 selon la CGT. Les soignants ont scandé "Moins de slogans, plus d’euros".
À Nîmes, environ 150 soignants se sont rassemblés ce matin devant le CHU. Un autre rassemblement était prévu en début d'après-midi devant la Maison Carrée. À Alès, un rassemblement avait été lancé à 13h devant l’hôpital.
Provence-Alpes-Côte d'Azur
À Marseille, plusieurs milliers de personnes ont manifesté en direction de la préfecture des Bouches-du-Rhône en fin de matinée. Une deuxième manifestation a débuté à 14h devant l’’hôpital de la Timone, en direction du Vieux-Port.
À Avignon, ils étaient 3 500 selon la CGT, 2 000 selon les forces de l’ordre, à défiler ce matin depuis la cité administrative, devant l'ARS pour remonter toute la rue de la République jusqu'au Palais des papes.
Grand Est
Des milliers de personnes, des soignants et ceux qui les soutiennent ont manifesté en début d'après-midi à Strasbourg, au départ de la place Kléber. Le cortège s'est ensuite rendu devant le siège de l'Agence régionale de santé.
À Mulhouse, plus de 2 000 personnes se sont rassemblées place de la Réunion. "Hommage à nos victimes du Covid, plus jamais ça", pouvait-on lire sur une banderole dans l'une des villes les plus touchées par l'épidémie de coronavirus.
À Metz, entre 1 000 et 1 200 personnes se sont réunies devant l’hôpital Mercy au sud de Metz, suivi d’un grand rassemblement devant l'hôpital Legouest.
À Epinal, ils étaient 300 rassemblés cet après-midi devant la préfecture pour témoigner une fois encore de leur souffrance au travail.
Auvergne-Rhône-Alpes
À Grenoble, on a décompté entre 2 000 et 3 000 manifestants lors de cette journée d'action qui s'est déclinée en 3 temps : rassemblement devant l'Agence Régionale de Santé, pique-nique place de Verdun puis défilé à vélo dans les rues de la ville.
Environ 1 200 personnes, selon la police, ont manifesté à Chambéry pour défendre l'hôpital public.
Ils étaient 1 000 à Clermont-Ferrand, à la mi-journée, rassemblés devant les locaux de l’ARS.
Pays de la Loire
À Nantes, plus d'un millier de personnes ont manifesté cet après-midi devant le CHU pour réclamer plus de moyens pour les hôpitaux. Le calme est revenu après les tentatives de groupes violents de faire dégénérer la manifestation de soignants. Les policiers étaient présents dans les jardins de la préfecture alors qu'une tentative d'intrusion a eu lieu par "des individus hostiles", précise la police nationale. "Un groupe violent a jeté des projectiles sur les forces de l’ordre", a indiqué plus tôt la police nationale de Loire-Atlantique sur son compte Twitter.
À Saint-Nazaire, plus de 1 200 personnes se sont rassemblées, selon les organisateurs.
À Laval, au moins 700 soignants, venus de tout le département, ont manifesté, au départ du centre hospitalier. Ils ont ensuite rejoint la Polyclinique du Maine où leurs collègues étaient invités à débrayer.
Plusieurs centaines de soignants du Mans ont quitté leur établissement ce mardi matin pour rejoindre la place de la République pour un pique-nique revendicatif.
Bourgogne-Franche-Comté
À Dijon, ils étaient près de 1 000 personnes, selon la police, a avoir répondu à l'appel d'une dizaine de syndicats et collectifs de soignants. Ils demandent plus de moyens.
Centre-Val-de-Loire
Entre 800 et 1 000 personnes ont manifesté ce matin à Orléans, dans le quartier de la Source pour la défense des personnels soignants et plus largement de l'hôpital public.
700 manifestants ont aussi répondu à l'appel à Châteauroux, avec un rendez-vous donné dans la cour du centre hospitalier pour aller jusqu'à la place de la République.
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