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Contrat d'engagement jeune : 300 000 personnes éloignées de l'emploi ont bénéficié du dispositif en un an

Malgré des effectifs moins nombreux qu'espéré, "les résultats sont là" en matière d'insertion des jeunes éloignés du monde du travail, s'est félicitée la Première ministre Elisabeth Borne.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des jeunes participent à une présentation du Contrat d'engagement jeune, le 2 mars 2022, à Valence (Drôme). (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / AFP)

Un an après son lancement, quel bilan pour le contrat d'engagement jeune ? Plus de 300 000 jeunes éloignés de l'emploi ont rejoint ce dispositif, successeur de la garantie jeunes, depuis mars 2022, a annoncé Elisabeth Borne, vendredi 3 mars. "Les résultats sont là", s'est félicitée la Première ministre, même si l'exécutif espérait 400 000 bénéficiaires en 2022.

D'une durée de six mois à un an, le contrat d'engagement jeune est destiné aux 16-25 ans (29 ans pour les personnes handicapées) qui ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation, ou qui ont du mal à rester en emploi durable.

"L'objectif est de permettre à ceux qui sont plus éloignés de rebondir, de prendre confiance et de pouvoir accéder à un emploi."

Elisabeth Borne, Première ministre

citée par l'AFP

Au sein de la première cohorte, 63% des bénéficiaires ont accédé à un emploi d'au moins un mois dans les neuf mois qui ont suivi l'entrée. Ils sont 43% à avoir décroché un contrat de plus de six mois.

"Quand on met les moyens, ça porte ses fruits"

Opéré par les missions locales ou par Pôle emploi, le contrat d'engagement jeune a pour défi de réaliser un accompagnement intensif de 15 à 20 heures d'activité par semaine : formations, immersions en entreprise, ateliers de recherche d'emploi... Les majeurs peuvent bénéficier d'une allocation de 300 à 500 euros en fonction de leur situation fiscale. Les mineurs touchent 200 euros.

"Quand on met des moyens et qu'un conseiller de mission locale ne suit plus que 40 jeunes au lieu de 100, ça porte ses fruits", a salué Antoine Dulin, président de la commission de l'insertion au Conseil d'orientation des politiques de jeunesse, reconnaissant "un succès quantitatif et qualitatif".

Mais il a émis plusieurs bémols : "Quel avenir pour les 57% qui n'ont pas d'emploi durable au bout de leur CEJ ?" Autre réserve, "75% des bénéficiaires de CEJ étaient déjà connus du service public de l'emploi". Le contrat d'engagement jeune a du mal à atteindre "les invisibles", les plus vulnérables, notamment victimes d'addictions ou sortant de l'Aide sociale à l'enfance.

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