Réinsertion : la bonne étoile de la cuisine
Depuis trois ans, à Marseille (Bouches-du-Rhône), de grands chefs offrent une nouvelle chance à des dizaines de femmes éloignées de l'emploi. Pour cela, ils les forment dans leurs prestigieuses cuisines. Certaines de ces apprenties parviennent à se faire embaucher.
Après des années sans emploi, c'est dans la cuisine qu'elles ont trouvé leur bonne étoile. Chaque année depuis 2015, 12 femmes au chômage se forment professionnellement auprès de grands chefs marseillais (Bouches-du-Rhône). Dans ce restaurant gastronomique, Clara Gallardo, 53 ans, est en plein apprentissage. Ce jour-là, elle s'occupe de la cuisson du poisson sous l'œil attentif de son chef. Après des petits boulots dans des crèches et un an de chômage, elle a intégré cette brigade il y a deux semaines. Elle n'a quasiment aucune notion de cuisine. À ses côtés, quatre jeunes collègues. Certains sont également en formation.
Une initiative reprise partout en France
Clara Gallardo vit dans les quartiers nord de Marseille. Pour payer son loyer, elle touche la somme de 1 000 € net par mois pendant son année de CAP, le premier diplôme de cette mère de deux enfants. La formation est un succès. Trois quarts des diplômés retrouvent un emploi. C'est le cas d'Hafidha Sahal, qui a décroché un CDI dans un hôtel-restaurant. Elle prépare les repas de la centaine d'employés. Une lourde responsabilité pour celle qui débutait il y a trois ans. Le programme de réinsertion lancé il y a trois ans a séduit au-delà de Marseille. Après Bordeaux (Gironde), Nice (Alpes-Maritimes) et Montpellier (Hérault), c'est l'Île-de-France qui l'expérimente pour la première fois cette année.
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