Coronavirus : la fermeture des bars pour quinze jours, une mesure "catastrophique" selon Franck Delvau
Dimanche 4 octobre, Matignon a annoncé que Paris et sa petite couronne passaient en zone d'alerte maximale face au coronavirus. Les restaurants resteront ouverts sous conditions tandis que les bars devront fermer. Franck Delvau, président de l'Union des métiers et des industries des métiers et de l'Hôtellerie d'Île-de-France, est l'invité du 23h de franceinfo.
La décision du gouvernement de fermer les bars dans Paris et sa petite couronne, mais de laisser les restaurants ouverts sous conditions strictes, peut-elle être considéré comme une mesure qui fait un poids deux mesures ? "Il y a un sentiment de colère d'abord, parce qu'on a eu une réunion vendredi 2 octobre au soir, et c'est dimanche à 22 heures qu'on nous annonce la fermeture des bars et le protocole renforcé pour les restaurants. Moi, je peux vous dire que j'ai eu tout le week-end des appels de gérants et restaurants qui m'ont interrogé : 'Qu'est-ce qu'on fait, on ferme ou on ne ferme pas ?' Ce n'est pas normal, c'est de l'humain, on ne peut pas traiter de l'humain comme ça et faire tomber un communiqué à 22 heures et dire que c'est comme ci, comme ça", déplore Franck Delvau.
Des mesures proposées
Que va-t-il en être du protocole sanitaire renforcé pour les restaurants ? "On l'a proposé vendredi 2 octobre avec quatre points essentiels : le premier est le cahier de rappel qu'on propose depuis plus de deux semaines (…) ensuite, on propose des groupes de huit personnes maximum, l'encaissement à table pour éviter au maximum la circulation dans les établissements et enfin la prise de température des clients", détaille Franck Delvau
À Aix-en-Provence et Marseille (Bouches-du-Rhône), les professionnels de la restauration vont pouvoir rouvrir lundi 5 octobre, huit jours après avoir été fermés. "Il va falloir aussi voir la situation des bars, parce que quinze jours de fermeture pour les bars, ça va être catastrophique. Le gouvernement va devoir reprendre en main le dossier de perte d'exploitation avec les assureurs et celui de la perte des loyers", ajoute-t-il.
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