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"Aujourd'hui on est laissés pour compte" : le désarroi des guides face à l'absence de touristes

Une cinquantaine de guides touristiques se sont rassemblés mercredi devant le Panthéon pour alerter sur leur situation face à l'absence de touristes causée par le coronavirus. Ils réclament un alignement de leur statut sur celui des intermittents. 

Article rédigé par franceinfo - Marie Maheux
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Manifestation de guides touristiques le 16 juillet dernier. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Sur le parvis du Panthéon à Paris déserté de ses habituels touristes, une cinquantaine de guides se sont donné rendez-vous mercredi 5 août pour attirer l'attention sur leur situation. Durement touchés par la crise du coronavirus et l'absence de visiteurs, certains n'ont aucune perspective de travail jusqu'en 2021. Des difficultés qui se lisent sur les pancartes brandies : "zéro touristes, zéro travail"

Tous les guides présents vivent quasi-exclusivement sur leurs économies ces dernières semaines. "Vous avez des gens qui font des ménages, des gens qui ont revendu leur appartement, des gens qui vont chercher des bons d’alimentation dans leur commune pour leurs enfants" s'alarme Sophie, guide depuis 35 ans. "C’est quand même phénoménal, on est tous diplômés avec des bacs +3 ou +4 , on parle plusieurs langues étrangères, on a des formations... Et aujourd’hui on est laissés pour compte", poursuit-elle.

Vers une "année blanche" comme pour les intermittents 

4 000 guides seraient aujourd'hui sans activité en France. Tous n'ont pas le même statut, certains sont salariés, d'autres auto-entrepreneurs, d'autres encore jonglent entre les deux. Très peu d'entre eux ont donc bénéficié du chômage partiel. C'est notamment pour cette raison que les guides se mobilisent : réclamer un statut unique. "On est des intermittents de la culture, on devrait être reconnu comme tels", explique Anne Cerisier, guide elle-aussi. "Une année blanche comme pour les intermittents du spectacle serait vraiment de bon aloi", estime-t-elle. 

Une année blanche de ce type permettrait de prolonger le droit au chômage des guides conférenciers jusqu'au retour des touristes. Selon une enquête de la Fédération nationale des guides, 45% d'entre eux prévoient aujourd'hui de changer d’activité.

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