Laëtitia Isambart, infirmière libérale, fait un plein tous les trois jours pour sa voiture. Elle ne touchera pourtant pas l'indemnité inflation : son salaire mensuel dépasse le seuil de 2 000 euros nets. Pour rendre visite à une cinquantaine de personnes chaque jour, elle passe environ deux heures sur la route. "J'ai fait un rapide calcul, entre 2020 et 2021, j'ai déjà 10% d'augmentation de charge en carburant pur. Forcément ça a un impact sur ma qualité de vie", confie-t-elle.Une situation frustranteLa situation est frustrante pour les oubliés de l'indemnité inflation. Sur un chantier d'Armentières, dans le Nord, les carreleurs passeront également à côté. "On n'arrive pas à finir le mois avec notre salaire. Et pourtant je suis déjà une personne qui est qualifiée dans mon travail", déplore Christian Pinck. Au-delà de la frustration, ceux qui ne toucheront pas la prime de 100 euros redoutent surtout que les prix continuent à grimper.